Tandis que les indépendantistes catalans ne cessent d’atermoyer et de
se diviser devant un Rubicon que leurs ancêtres auraient franchi d’un bond,
c’est de Vienne que vint un nouveau son de cloche, celui de la victoire aux
législatives de la droite et de l’extrême droite (31,4% et 27,4%). L’événement
quoique traité en fin de journal tel un fait divers alors même qu’il succédait
aux élections législatives allemandes qui virent la chancelière déçue et l’AFD tout sourire entrant grand groupe au Bundestag.
Quand le Sud européen donne de la gîte par referenda interposés :
Catalogne, Vénétie et Lombardie (fin octobre), le Nord décrit comme un espace de sureté pour
Bruxelles et autour duquel toute l’ex-Europe de l’Est devait se tenir en ordre,
cet espace-là s’ébranle à son tour.
Migration et revendication régionaliste sont le marteau et l’enclume de
l’Union européenne. On peut même écrire que dans le cas catalan, Bruxelles fait
face à son propre démon. Quant aux migrations, désirées par l’Union, les
indigènes (c’est-à-dire nous) perdent de plus en plus patience. Les droites de
Berlin et de Vienne se maintiennent au pouvoir en piquant des idées sur leur
aile extrême, c’est peu dire que leur solidité respective est bien moins solide
qu’il n’y paraît. L’eau monte, monte…..
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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