Ce remaniement annoncé depuis huit jours et qui ne cessait de reculer
au fur et à mesure qu’il devait naître a accouché de même pas de la plus humble
des souris.
Cet épisode dans la vie du Macronistan constituera un exemple de la
limite à ne pas franchir. Evelyne Richard qui quitte, après 48 années de
service, l’organisation des voyages officiels de l’Elysée, que j’eus le plaisir
de connaître à des diners de diplomates, ne revint pas de la morgue de ces
petits marquis qui se croient maîtres parce qu’ils sont sur des coussins, le
chien présidentiel s’épanchant sur le mobilier national : le caniveau
n’est pas loin !
Remaniement ad minima et gross ridicule: le ministre Castaner
donné partant reste cumulant avec le poste de président de la République en
marche (est-ce bien raisonnable ?), Benjamin Griveaux le remplace comme
Porte-parole, Olivier Pussopt, un socialiste tendance aubry récupéré et une ingénieur, Delphine Gény-Stephann
posée à Bercy pour fixer Bruno Le Maire.
Ce changement intervient au lendemain de la réunion des maires qui ne
fut pas un triomphe pour Emmanuel Macron, les sifflets ne pouvant être étouffés
par la musique qu’un dîner à l’Elysée ne répara pas puisque le Chef de l’Etat
resta invisible à quasi-totalité des édiles ce qu’un d’entre eux qualifia de « Dîner
de cons ». Là-aussi, la méthode macron atteint une frontière : il croit
son verbe omniscient mais inventant une citation de Levinas, continuant à dire
beaucoup pour plaire à chacun tout en admonestant ce qui le contredit totalement
et le rend moins audible : Macron zozote.
Quant au climat général, il suffit de rappeler que samedi dernier près
de deux mille personnes débouchèrent de l’avenue George V pour occuper les
Champs-Elysées jusqu’en début de soirée pour dénoncer l’esclavage en Libye :
et cela en plein état d’urgence (désormais incorporée dans une loi sécuritaire) pour
noter que l’ordre n’est que de façade…..
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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