A l’occasion du déplacement du Président de la République
en Afrique, l’ancien Premier ministre du Mali, M. Moussa Mara , a fait parvenir
à la rédaction de La vigie son texte que je republie ici :
« L’Afrique de la Guerre froide a suivi celle de la colonisation avec
le maintien des positions stratégiques des anciennes puissances tutélaires.
Elle devint ainsi une zone d’influence, un pré-carré, une chasse gardée, un
terrain de jeu des puissances où des conflits se déroulaient par procuration.
La bipolarisation du monde a figé les grands enjeux géostratégiques. Ensuite,
le vent des ouvertures démocratiques suite à la chute de l’Union Soviétique, la
construction européenne et l’ouverture à l’Est sous l’égide de la réunification
allemande, portèrent le désintérêt stratégique de l’Europe vis-à-vis de
l’Afrique jusqu’au milieu des années 2000.
Et puis, peu à peu, avec d’une part les investissements faramineux de la
Chine – cette dernière venue en Afrique en vue de chercher des débouchés pour
ses produits et faire du commerce- et, d’autre part, la croissance économique
africaine entrée dans un cycle continu sous l’effet de politiques publiques
favorables et de dynamiques internes porteuses (démographie, urbanisation,
cours des matières premières, diversification économique soutenue par un essor
des TIC), l’Afrique « terre d’opportunités économiques » remplace
l’Afrique « terre des désastres et de la commisération ». Le
continent africain s’impose maintenant comme celui des opportunités. De quoi
motiver l’Europe à engager avec lui un dialogue fécond et un partenariat mutuellement
avantageux. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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