Emmanuel Macron nous fera connaître d’ici les ides de mars ses idées
sur la francophonie dont il a supprimé le ministère…..Cet article fait un état
des lieux sans langue de bois.
« La francophonie est-elle
une cause perdue ? Ou demeure-t-elle un atout essentiel dans la course mondiale
au développement de l’influence, ce que Joseph Nye a nommé dès les années 90 le
softpower ? Les rapports sur le sujet se sont succédé, concluant tous
qu’il allait de l’intérêt national de lui redonner visibilité et dynamisme
mais, comme c’est hélas l’habitude en France, ils ont été immédiatement remisés
dans le fond des tiroirs des décideurs politico-administratifs (sauf pour ce
qui concerne l’idée d’une francophonie économique qui a fini par percer) :
celui d’Hervé Bourges de fin 2007 « La renaissance de la Francophonie »,
ou encore plus récemment celui de Jacques Attali d’août 2014 « La francophonie
et la francophilie, moteurs de la croissance durable ». Celui de Pouria
Amirshahi, député des Français de l’étranger, sur « La francophonie : action
culturelle, éducative, et économique » de janvier 2014. Ou encore le
rapport d’information de la Commission des finances de l’Assemblée nationale de
décembre 2015. Et bien d’autres.
Dans le contexte des bouleversements en cours qui
interrogent les identités, des enjeux géoculturels qui deviennent structurants
de la vie internationale, de la concurrence multi-acteurs en termes
d’influence, de la disruption des modes de faire et de faire-savoir en
conséquence de la domination des technologies numériques1,
quelle est ou quelle devrait être la place de la francophonie dans la défense
des intérêts de la France ?
La suite
ci-dessous :
ou Les crises
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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