Rod Rosenstein, le procureur général adjoint des Etats-Unis, a annoncé
hier que l’enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur l’implication
de la Russie dans la dernière élection présidentielle aboutissait à l’interpellation
de 13 russes. Une nouvelle qui transporta d’aise les médias dominants
anti-Trump avant que l’on n’apprenne que les personnes citées relevaient pour
la plupart de faits qui n’avaient aucun rapport avec le successeur de Barack
Obama !
Bien que l’enquête du procureur spécial, Robert Mueller ne soit pas
encore close, il apparait assez nettement que l’horizon constitutionnel Donald
Trump s’en trouve dégagé. Les médias français ont, bien évidemment, un grand
mal pour ne pas dire une réticence à envisager Donald Trump consolidé.
Que va-t-il se produire ? Sans doute le lancement de l’affaire
Uranium one où Hillary Clinton est une personne clef et où encore la Russie
occupe une place centrale.
Il faut bien se remémorer les conditions dans lesquelles Donald Trump
est entré à la Maison Blanche : n’ayant pour tout soutien que quelques
députés et sénateurs, il avait, en face de lui, outre le Président Obama, l’administration
démocrate qui, et c’est un fait inouï dans l’histoire américaine, concevront
leur rôle respectif comme une résistance qu’ils jugeront nécessaire assurés qu’ils
auraient avec eux nombre de républicains. En l’espace de douze mois, Donald
Trump a conquis un terrain politique dans une hostilité générale chez les
médias dominants américains, européens et plus particulièrement français. Il a
pu faire voter cette fameuse réforme fiscale que Christine Lagarde a critiqué
au journal de France 2 voilà deux ou trois jours oubliant qu’elle en faisait
des louanges un mois plus tôt….de l’autre côté de l’Atlantique ! Il a
obtenu un consensus sur la réforme de santé ou Obamacare et engagera la grande
bataille de la question migratoire dès le mois de mars. Sur le plan intérieur,
Donald Trump mène donc sa barque avec logique et fermeté ce que les Américains
commencent à le créditer. S’agissant de la politique étrangère, elle apparait
brouillonne et conduite par foucade, saccade, brutalité. Si le tempérament de
Donald Trump intrigue, il faut tenir compte, selon moi, des tensions politiques
intérieures américaines, du rôle tenu par les grandes agences de renseignement
dont les têtes pensantes datent pour nombre d’entre elles de l’ère Obama, d’une
partie de Wall Street sensible aux arguments mondialistes. Il y a dans ce pays
une atmosphère de « guerre intestine. »
D’une façon générale, Donald Trump assoit son pouvoir et peut commencer
à entrevoir les élections mid-term de novembre avec plus de certitude. Un
détail, à ce jour, les républicains ont amassé des dizaines de millions de dons
quand les démocrates peinent à atteindre le premier million. Autre détail, CNN,
média constamment hostile au Président a perdu 30% de son auditoire, a vu ses
recettes publicitaires chuter et prépare des licenciements.
C’est la Russie qui reste dans des conditions à éclaircir au centre des
questions et des suspicions américaines : le pouvoir russe aurait-il voulu
gagner sur les deux tableaux, y-a-t-il eu au sein des élites russes des groupes
concurrents ? A mon niveau, je l’ignore. Mais la Russie demeure la
puissance qui empêche la réalisation du front commun anti-chinois, c’est-à-dire
du monde Atlantique (donc l’Europe incluse) contre le monde asiatique. Les
enjeux sont à la dimension des deux aires géographiques soit la quasi-totalité de
la Terre !
Donald Trump incarnerait, à la fois, un retour au patriotisme américain
et le maintien de des Etats-Unis dans sa
prépotence. Des buts qui devraient in fine ravir les financiers les plus
hostiles à sa personne et ce d’autant plus que l’entrée sur la scène d’Uranium
one et des mémos auront tout d’une avalanche dont l’effet boule de neige est, à
ce moment, difficile, à mesurer.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire