L’ordre tout relatif germanique au nord,
l’ébullition au Sud dans cette Italie passée maitresse dans les combinaisons
politiques (revoir le film, Il Divo ), l’Union européenne est secouée dans l’espace
de deux jours.
L’incontestable victoire de 5 strelle
(Etoiles), de la Lega (Ligue ex du Nord), les défaites de Matteo Renzi, le
Blair italien, de Silvio Berlusconi qui espérait l’emporter au sein de Forza
Italia pour contenir Matteo Salvini le chef de la Lega, la percée notable du
parti fasciste Frattelli di Italia (4,3%), voilà en quelques mots ce qui se
passe dans ce pays où l’Union européenne y est majoritairement détestée. C’est
la première fois qu’un peuple exprime sa colère lors des élections
législatives, sénatoriales et régionales. L’Italie gronde d’un bout à l’autre
de la péninsule. A quelques jours du retour sur la scène politique de Marine Le
Pen où elle annoncera le nom successeur au Front national, elle ne pouvait
rêver meilleur événement pour fonder son discours.
Et maintenant qui
gouvernera l’Italie ? Le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a répété qu’il
ne conclurait aucune alliance mais quand on voit que les voix additionnées de
ce parti (32,6%) avec celles de la Ligue (Lega) qui monte à 17,4% totalisent
50% et que les passerelles existent entre ces deux organisations politiques, la
logique voudrait qu’il y ait coalition. Mais l’Italie sachant toujours
surprendre par des coups de théâtre, des rebondissements et des alliances
inédites, il vaut mieux être prudent ce jour ce qui n’empêche pas d’écrire que pour
les partis anti-Bruxelles, l’occasion d’exercer le pouvoir est à portée
de la main.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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