« Une première version du
« contrat » entre la Ligue et le M5S évoque une possible sortie de
l’euro.
L’Italie se fera toute seule ». Il y a exactement 170 ans l’Italie se
soulevait contre l’oppression, en même temps que bien d’autres peuples
d’Europe. La devise des garibaldiens, porteurs de l’indépendance et de l’unité
italiennes au XIXe siècle, semble aussi animer les promoteurs du futur
gouvernement transalpin en ce printemps 2018.
Les marchés n’aiment que leur liberté
On attend la révélation du nom du nouveau président du Conseil italien,
candidat consensuel de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles. En réalité tout
semble prêt mais il semble aussi que le président Matarella, qui a pour mission
de valider le futur gouvernement, soit un peu dépassé par l’enjeu et inquiet de
la suite… Car le contrat de gouvernement initialement conclu, lundi 14 mai, par
les 2 grands partis (au nom de plus de 70 % des Italiens), dévoilé par une
indiscrétion – mais dont les promoteurs, sans en contester l’authenticité,
disent que c’est une version dépassée – contient des propositions
révolutionnaires. D’abord la sortie de l’euro ou, parmi les mesures « techniques
de nature économique et juridique qui permettent aux États membres de sortir de
l’Union monétaire, et donc de retrouver leur souveraineté monétaire », la
création d’une monnaie propre à l’Italie tout en maintenant l’euro. Ces
dispositions seraient retirées du programme définitif de gouvernement ;
pour l’instant. Et encore la renégociation des traités européens, annulation de
250 milliards d’euros de la dette italienne par la BCE… Enfin, le document
dévoilé prévoit de défendre, auprès de l’Union européenne, le principe de la
création d’un « revenu de citoyenneté » de base, cofinancé avec Bruxelles.»
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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