Le jour même de son arrivée
au Vatican pour recevoir son chanonicat honorifique de Saint Jean de Latran où
il pense avoir dans le Souverain Pontife une écoute mondialiste des choses, la
Reine du Royaume-Uni promulguait la loi sur le Brexit et la Cour suprême des
Etats-Unis donnait raison au dispositif législatif sur l’immigration de Donald
Trump1. Quand bien même, le Président français n’entendait pas regarder l’Atlantique
lui tourner casaque, les craquelures et les crevasses du sol européen suffisaient à prier qu’à Rome chez les
successeurs de Saint Pierre, il y entendrait une petite musique de nuit. Sur l’accueil,
le Pape François n’épargna ni le compliment, ni le sourire répété au point qu’Emmanuel
Macron se permit de poser sa main sur son épaule avant de le baiser sur la joue :
aurait-il trouvé son père ?
Cette parenthèse romaine
entre un Pape qui succéda dans des conditions tout de même étranges à Benoit
XVI et un Président français toujours en quête de posture et de séduction sans
distinguer le pourquoi du comment et que seule sa vanité lui aveugle la réalité
du paysage, restera, sans doute, une parenthèse quand l’Union européenne entrée
dans une crise majeure dans son organisation et identitaire pour sa pérennité,
arrive exsangue au sommet des 28-29 juin. Dès à présent, la chancelière
allemande annonce que la réunion de cette semaine n’aura pas d’effet. Le seul
élément intéressant sera de lire la réaction du ministre CSU de l’Intérieur : s’il quitte le
gouvernement, la coalition ne sera plus que balnéaire et ce sera la clef de
voute de Bruxelles qui manquera de tomber avec fracas.
Dès lors, quand Emmanuel
Macron se plaisait depuis un port breton à dire sa détestation de la « lèpre »,
c’est-à-dire de la popularité grandissante des mouvements populistes, il clouait
au pilori bien des peuples européens, leur contestant de craindre pour leur
identité nationale propre mais flattait et protégeait, par contre, le souci
identitaire des migrants. Certains diront qu’Emmanuel Macron rêverait d’une
Europe souveraine, à cela il conviendra de répondre : Qui l’a fait roi ?
Celles et ceux qui prônent un monde sans frontières dont le premier modèle
serait l’Union européenne, un laboratoire d’une jungle en devenir gérée par une
oligarchie absolument pas bienveillante, ce serait l’Elysium rêvé par les Illuminati de Bavière2.
Entre un Pape qui a une vue
forcément mondiale de la chrétienté et qui ne considère plus l’Europe comme une
terre en devenir avec ses populations actuelles et un Président français lié officiellement aux idéaux du libéralisme, de
start-nation, du no-borders, le tout sur fond de sympathie réelle pour les
clans Obam/Clinton, il y avait un terrain où se rencontrer et se confier à
cette différence près que le successeur de Saint-Pierre a deux mille ans
derrière lui et n’agit que pour continuer l’Histoire quand Emmanuel Macron n’y
croit pas, sauf en dehors d’une séquence émotion ou en prévision d’un sondage….Deux
mondialistes oui mais le premier est jésuite, le second est pédant.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
Notes:
1-Le congrès doit voter le projet de loi proposé par la Maison Blanche
2-Voir le film Elysium avec Jodie Foster et Matt Damon 2013
http://www.elysium-lefilm.fr/
Notes:
1-Le congrès doit voter le projet de loi proposé par la Maison Blanche
2-Voir le film Elysium avec Jodie Foster et Matt Damon 2013
http://www.elysium-lefilm.fr/
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