Serge Dassault est décédé à sa table de travail à l’âge de 93
ans : il est donc mort à la tâche. Quand on évoque la carrière de ce grand
industriel, on pense inévitablement à son père Marcel mais surtout au nom
véritable de cette famille si patriote: les Bloch dont Marc, le fameux
historien est connu pour son ouvrage de référence, L’étrange défaite….et sa fin en martyr.
La famille Dassault prospéra, certes, le long de l’Etat dans la partie
aviation autant civile que militaire, ne cessa jamais de porter hautes les
valeurs françaises et ne se démarqua jamais de sa fidélité aux différents
exécutifs, qu’ils fussent de gauche comme de droite puisque la souveraineté
était.
Famille discrète, famille généreuse et attentive, les Dassault-Bloch
donnent à la France un empire prospère, certes très lié à l’Etat mais très en
avance en technologie et en performance, très protectrice en matière de qualité
de travail : nombre de Français souhaiteraient entrer dans cette société.
L’annonce d’une cérémonie d’hommage national à Serge Dassault
impliquait très logiquement la présence et le discours d’Emmanuel Macron. C’était
tellement évident. Au lieu de quoi, il délégua son Premier ministre dont le
discours fut honorable mais perdait en force et en puissance. Entre Johnny
Hallyday et Serge Dassault, le Président a choisi pour la facilité, la
flatterie à peu de coût. Qu’espère-t-il en ne venant pas aux Invalides ?
Flatter une gauche toujours sensible à la question de l’armement militaire ?
Dès lors pourquoi vouloir à tout prix rétablir une sorte de service militaire ?
On retrouve Emmanuel Macron dans ses soins de dire tout et son contraire.
Franchement dans le moment où le pays entre dans les turbulences qui iront en s’accroissant,
ne convenait-il pas d’y être et d’y tenir pour le coup un discours solennel.
Emmanuel Macron en dédaignant l’hommage national à la famille
Dassault-Bloch a jeté bas son masque, il est de comédie et non Politique.
Le Président de la République, chef des armées absent lors de la cérémonie
officielle d’hommage à Serge Dassault est plus qu’un faux-pas, c’est un aveu de
ce qu’il n’est pas : un patriote.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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