Depuis le quinquennat de
Nicolas Sarkozy et plus encore, à partir du mandat de François Hollande, la
Présidence française se limite à deux choses : la réduction des acquis
sociaux et la réforme sociétale. Pour la réforme sociétale, nous eûmes le mariage
pour tous, avec Emmanuel Macron, nous aurons la PMA, son successeur n’aura plus
que la GPA avant que des transgenres n’envahissent la scène.
Dans cette coquille vide qu’est
devenue une Présidence de la République, le congrès conçu comme un acte de
puissance politique devient une pièce de théâtre difficile à scénariser qui indiffère
l’opinion publique déjà happée par le Mondial de football….
Le thème retenu par
Emmanuel Macron était donc l’établissement d’un Etat-providence du XXIe siècle,
où l’assurance sociale ferait place à une protection sociale. Jacques Chirac,
le premier avait usé de la fracture sociale pour reconquérir des Français déjà
blasés, et ce à quoi nous assistâmes à Versailles ne fut qu’une répétition de
genre qui y croit.
Emmanuel Macron, mis sur
orbite par une conjuration d’opulents, élu par défaut, doté d’une majorité elle-même
très minoritaire en voix, sa Présidence est toute de cristal. Ayant passé une
année à sillonner la terre à rencontrer celles et ceux qui comptent, les
articles louangeurs du début de cette navigation présidentielle, sont désormais
critiques son échec à l’international est patent, de même qu’en Europe, son axe
politique majeur !
La popularité d’Emmanuel
Macron est aussi faible que celle de son prédécesseur. Quant à la « croissance »
source de toute une rédaction de propagande vantant ses miracles et aptitudes,
il a eu un vent favorable. Si le climat des affaires a connu une embellie qui
a, désormais atteint son point culminant, celui-ci n’a pas été nourri par des
événements et des actes nous préparant à des matins moins radieux.
Emmanuel Macron sans
adhésion ni nationale, ni sociale, jouissant seulement de la faiblesse et du
désordre des oppositions, a connu ces mois de grâce ou d’apesanteur. Désormais,
il amorce la descente et veut éviter l’avalanche.
Rebondir sur l’Etat-providence
qui sent bon les idées socialistes d’il y a presque un siècle alors qu’Emmanuel
Macron est un ultra-libéral ou mondialiste comme le conçoivent des cercles
anglo-américains, est déjà une comédie. Son équipe a trouvé une expression de
gauche qui ne rebute pas une partie de la droite, alors le Président entonne
son toujours trop long discours. L’Etat-providence versus Macron se veut
universel ce qui le rend moins crédible encore. Faute d’arguments, et parce qu’il
fallait bien trouver une issue de sortie sur la question des immigrants ou
migrants le Président n’a plus qu’à opposer les nationalistes aux progressistes
dont il est, par la parole, le chevalier pourfendeur. Associer dans le même
discours un Etat-providence qui n’assurerait plus mais protégerait seulement et
la problématique migratoire, ne tient pas. Il occupe quelques instants, donne
apparemment des gages sans modifier d’un iota un congrès très pot-pourri.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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