La démission brutale de Bruno
Julliard, premier adjoint à la Mairie de
Paris annonce l’ouverture de la campagne municipale de 2020 tout comme a déjà débuté
celle des européennes de mai 2019.
Anne Hidalgo, à l’inverse
d’Emmanuel Macron qui occupa les esprits plusieurs jours avant de désigner un
successeur à Nicolas Hulot, a aussitôt nommé le chef de file du PS à Paris,
Emmanuel Grégoire. Cette réactivité ne masque évidemment pas le coup de
tonnerre. Mais à y regarder de plus près que voyons-nous dans l’arène parisienne :
Anne Hidalgo, Bruno Julliard, Gaspard Gantzer, Benjamin Griveaux, tous
socialistes sauf pour le dernier qui a adhéré au parti du Président de la
République sans rompre ce qui l’a fait dans l’aile libérale de la rue de
Solferino autour de Dominique Strauss-Kahn.
Le dernier sondage qui ne
tient pas compte du vote par arrondissement met à égalité Griveaux et Hidalgo, persuadant
l’opinion publique que le jeu se ferait nécessairement aux deux tours entre les
chats siamois socialistes : où serait donc le changement ?
L’image d’Emmanuel Macron
est ternie, abimée, le nouveau monde qu’il se promettait d’être ressemble
furieusement à l’ancien avec ses seuls défauts. Quel sera l’état de La
République en marche après les européennes ? Au Printemps de 2020 ?
Sera-t-il si positif de se réclamer à Paris du successeur de François Hollande ?
Pour l’heure, la droite,
elle, est invisible, inaudible, sans tête émergente. Elle est face à une gauche
multiple, des socialo-macroniens aux communistes en passant par les Verts et
aura à subir l’assaut de La République en marche y compris dans des arrondissements
sûrs comme le VIIe et le XVIe. Le scrutin s’annonce compliqué. Et la démission
de Bruno Julliard n’est que le prologue à d’autres événements.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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