Dimanche 25 à Bruxelles, l’Union européenne a signé avec le Royaume-Uni
l’accord du Brexit. Il reste à Teresa May à convaincre la Chambre des Communes
d’opiner.
Il faut remonter à la ligue des neutres de 1778 pour la défense de la
liberté des mers où Louis XVI et Catherine II agirent de concert contre l’Angleterre
qui ne put diviser les puissances d’alors, pour retrouver une telle unité européenne.
Ce court rappel historique permet d’écrire qu’effectivement le Brexit est une
bonne chose pour le continent européen. Enfin, ce continent est, pour l’heure,
laissé seul avec lui-même. Il est accroire que cela ne durera pas et ce d’autant
plus que le tandem anglo-américain ne le désire pas d’une part et que d’autre
part, l’Europe, elle-même, est dans l’incapacité totale de se raisonner et se
penser en tant qu’objet politique souverain. Il y a certes les discours d’Emmanuel
Macron qui posent ici et là des « souverainetés » et des « cercles »
comme on sème des cailloux pour s’assurer du retour mais portés par un Président
qui a renoncé à ses souverainetés, monétaire et militaire, et s’effraie du
patriotisme entrepreneurial, les propos ne sont plus que des instruments de
communication sans la moindre profondeur et cela est bien dommage. La France étant
le seul pays européen…avec l’Angleterre à pouvoir tenir un semblable étendard !
Les plus opposés au Brexit s’applaudissent d’une part persuadés que
Londres ne sera plus qu’une puissance secondaire incapable de garder son siège
au conseil de sécurité de l’ONU et que donc elle voudra regagner les rives
continentales que, d’autre part les silences des europhobes/eurosceptiques garantissent
la stabilité du continent sous l’égide Bruxelloise, la bourse monétaire étant
bien tenue par Berlin, c’est peu dire l’extraordinaire illusion de tout ce
petit monde qui n’a toujours ni compris le vote de Rule Britannia, ni les
colères européennes !
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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