« Des salons dorés, la colère de la foule semble toujours assourdie,
même quand elle est assourdissante.
J’ai suivi les événements sur le terrain depuis plusieurs jours. Peu
importe que l’on soit pour ou contre ce mouvement des « gilets jaunes ». Je
veux juste partager avec vous ce que j’ai vu, compris et aussi ce qui reste en
suspens, des choses bien dérangeantes.
Les digues de la colère trop longtemps contenue sont en train de céder.
Le gouvernement ne comprend pas.
Nos élites ne comprennent pas.
Nos journalistes des grands médias tentent d’aider le gouvernement à éteindre l’incendie qui menace de ravager le pays.
Nos élites ne comprennent pas.
Nos journalistes des grands médias tentent d’aider le gouvernement à éteindre l’incendie qui menace de ravager le pays.
La méthode est évidemment mauvaise et il est fort probable qu’un jour, des
comptes soient demandés par les victimes et les blessés. Nous y reviendrons.
Ce qu’il faut retenir c’est que dans un pays où le politiquement correct
est étouffant, où la liberté est surveillée, où il n’est plus possible de
penser véritablement sans « choquer », sans « déraper », sans être un « phobe
», dans un pays où quand un gosse de 7 ans emmerde un autre gamin de 7 ans – ce
qui relève de l’éducation et du pédagogique – se transforme en garde à vue et
en procédure de « harcèlement », quand nos élites perdent le bon sens, quand
les « bobos parisiens » pensent la société hors sol et à travers un prisme
idéologique et croient qu’ils peuvent changer la manière de voir les choses des
masses, nous créons un cocktail terrible de colère rentrée.
Immigration, vaccination, LGBTQI… théorie du genre, taxation, gasoil et
vitesse à 80km/heure, pouvoir d’achat, piscine de Macron, ou vaisselle de
Madame au Palais, tout y passe ou presque.
Le pays devient fou.
Fou de ses paradoxes, fou de ses contradictions, fou de ses idéologies, fou
de ses démagogies, fou de tout.
Le contrôle social français, parce qu’il existe déjà au même titre qu’en
Chine, même s’il ne porte pas le même nom, a mis un couvercle sur une cocotte
minute.
Personne n’a voulu voir la fumée qui s’en échappe ni la pression qui monte,
pourtant, quand les digues céderont, ce sera terrible. Terrible.
Une violence inouïe…
Ce que j’ai vu, c’est une violence inouïe, une haine rentrée, contenue
depuis trop longtemps, qui a commencé à se libérer.
Cette rage de ne pas être entendu, cette colère d’être méprisé par un
pouvoir sourd aux attentes simples d’une population, cette frustration
terrible, non pas de la France « périphérique », mais de la France,
essentiellement gauloise, qui subit la diversité, la crise économique, la
fiscalité confiscatoire pour arroser à coup de milliards des « citées » et des
quartiers « populaires » qui croulent sous les subventions… et la
radicalisation. « On ne veut plus payer ». Voilà ce qui est dit.
C’est tout cela que j’ai entendu, jusqu’à un pharmacien expliquant qu’il
trouvait scandaleux tous les médicaments gratuits pour les migrants et pas pour
les mamies… Mais il y a aussi ces médecins, ces ambulanciers, les motards en
colère, ou les paysans, ou les artisans, ou les taxis, ou, ou, ou,…
Nos dirigeants ont patiemment construit une société de haine et
d’opposition.
Quand il y a haine et opposition, il finit par y avoir confrontation et
violence. Même Gérard Colomb l’a dit en quittant son poste. Quelques jours
seulement ou il n’est plus là, et il sera vite très regretté!
Terrible bilan.
« Ils » forcent les barrages !
Ils ont besoin d’une batterie pour l’i-Faune… Je vous l’avais dit.
Ces centaines d’abrutis, car si l’on peut être totalement opposés aux
gilets jaunes, et faire comme le demande En Marche porter des gilets verts,
rien ne saurait justifier d’écraser et de tuer quelqu’un.
Or, partout en France, des abrutis beaucoup plus pressés que les autres, qui eux ont « un métier » ou un travail… ont foncé dans les barrages…
Or, partout en France, des abrutis beaucoup plus pressés que les autres, qui eux ont « un métier » ou un travail… ont foncé dans les barrages…
Les enquêtes peut-être nous diront que ces chauffards étaient des
« sympathisants », ou encore des « encartés » de chez En
Marche, des « radicalisés » En Marche qui n’ont pas su arrêter leur
véhicule. C’est le problème quand la marche est trop rapide, les distances de
freinage s’allongent, et c’est évidemment valable pour le gouvernement et le
parti présidentiel.
Cette excitation est en partie la résultante involontaire « évidemment »
des propos tenus par notre nouveau ministre de l’Intérieur. En expliquant qu’il
n’est pas possible de bloquer le pays, on légitime les passages en force de
quelques fragiles du haut ! Elle est aussi le fruit de l’individualisme
forcené, et également… de la permissivité de la justice et de tant d’autres
choses, à commencer par le délitement de tout ce qui fait « société »
commune.
Le gars qui écrase dira qu’il a paniqué, alors qu’il a pété les plombs, et
prendra quoi… un an, deux ans au maximum… Bref, plus personne ne risquant plus
rien, là encore, qu’est-ce qui viendra enrayer l’expression de ces haines
rentrées ?
Avant, les petits avaient des choses à perdre en combattant le
gouvernement, ce que n’a pas encore saisi le gouvernement c’est qu’il a changé
les équilibres en changeant la fiscalité.
Le peuple a plus à perdre en ne se battant pas contre son gouvernement
qu’en ne disant rien.
Les peuples sont des agents économiques et leurs raisonnements le sont
également. Si Macron ne comprend pas les hommes, qu’il comprenne au moins les
chiffres, et relise La Grève de Ayn Rand. Nous avons atteint le point de
basculement économique où le travail n’a plus aucun sens. Plus aucun.
Le travail n’a plus de sens économique, sauf au-delà de 2 500 euros nets
par mois.
Le gouvernement doit saisir qu’en dessous de 2 500 euros nets par mois, il
vaut mieux rester chez soi, avoir un HLM, la CMU, ne pas payer la cantoche des
gosses et avoir accès à tout gratuit et rentrer dans le cycle de l’assistanat.
Le gouvernement doit saisir que si les gens ne traversent pas la rue, ce
n’est pas qu’ils ne peuvent pas trouver de boulot, c’est qu’il n’y a plus
d’intérêt à le faire.
Partant de ce constat économique, les gens vont cesser de travailler, parce
que se rendre au travail est trop coûteux et rapporte trop peu.
Le nombre de travailleurs va chuter considérablement. Le nombre d’assistés,
exploser à la hausse, et les coûts pour la collectivité aussi. Il faudra
augmenter la fiscalité de ceux qui bossent encore.
Alors ils seront de moins en moins nombreux à travailler… et le cycle
vicieux ira jusqu’à l’effondrement.
La politique macronienne est un échec assuré…
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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