Après un mois de silence, le Chef de l’Etat est intervenu lors d’un
discours enregistré ce qui dénote, une fois encore ce refus d’être en même
temps et au même moment avec les Français.
Emmanuel Macron a presque dit qu’il avait entendu les plaintes, les
colères et a décrété une « urgence économique et sociale » et a
annoncé quelques mesures dont une hausse du SMIC de 100€ et la suppression de
l’augmentation de la CSG pour les retraités modestes.
L’impression générale est que les réajustements budgétaires ont le pas
sur la profondeur de la colère ou révolte. Tout reste en place : le
Premier ministre, le gouvernement, la politique générale.
Emmanuel Macron a manqué l’occasion de taire d’un coup les rancœurs et
les plaintes légitimes des gilets jaunes. Pour cela, il fallait intervenir en
direct, annoncer un nouveau pacte social avec des mesures immédiates, le
référendum d’initiative citoyenne et le renvoi d’Edouard Philippe lié à ce qui
a amené les troubles sociaux.
Peut-être que la colère descendra d’un cran mais pour un temps car
l’exécutif est toujours engagé dans une politique de hausse de la pression
fiscale. Ce qui a été dit hier soir est une proposition de répit mais pas de
remise en cause. Le soin à complaire à Bruxelles et à Berlin se devinait tout
au long de l’intervention présidentielle, d’un Président qui n’a toujours pas
vu ou reçu un gilet jaune !
Les dangers à chipoter, à pinailler le bout de gras ou à compter les
piécettes jetées du carrosse ont historiquement des retours dramatiques quand
bien même le gouvernement disposerait du fameux « liquide
incapacitant » pouvant terrasser toute une foule.
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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