«Ce 4e Acte des Gilets Jaunes
a fait monter la communication d'un cran, tout autant que la répression.
Evidemment, les Gilets jaunes n'étant pas les tueurs à gages que le
Gouvernement annonçait (voire espérait), ils n'ont pas tiré sur le bon peuple
de France et de Navarre. Mais l'opération dénigrement est en route,
l'opposition est idéologique : Macron ne peut répondre à la demande des Gilets
Jaunes d'un retour de l'Etat, puisqu'il est là pour implanter la mondialisation
grâce au recours massif au management. C'est une rupture idéologique,
l'individu au service du chiffre, donc on frappe, on gaze, on discrédite, on
menace de prison. L'Acte 4 a dévoilé la consommation de la rupture entre le
peuple français et ces élites mondialisées.
Comme nous l'avions écrit, nous sommes loin de la guerre civile, malgré la
campagne sans précédent de communication mise en place par le Gouvernement, qui
instrumentalise à cette fin et la police et la racaille (voir notre texte ici).
Alors qu'une attitude de fin du monde était de rigueur dans les médias et
les politiques, certaines scènes sont passées totalement inaperçues, bien que
hautement symboliques. Par exemple, ce concert près de la
Bastille, avant que les policiers n'aient l'ordre de rétablir l'ordre macronien
et qu'un policier semble bien apprécier :
La suite ci-dessous :
Gilets Jaunes : les forces de l'ordre
doivent-elles sauver la Macronie au prix de la République?
« Si l'on en croit les médias et les responsables politiques, la France
serait au bord d'une révolution ou d'une guerre civile. Personnellement, j'ai
du mal à le croire. Il semblerait plutôt que les revendications sociales
fondées de la population rencontrent le vide de la politique nationale,
remplacée par la mythologie managériale. La rencontre de ces deux composantes
met la Macronie en danger, qui semble se défendre en faisant monter les
enchères. Les forces de l'ordre et les blindés, suite à une opération de
communication nous plongeant dans les tréfonds des mises en scène de la Syrie
ou de l'Irak, doivent alors sauver la Macronie. Au prix de la République ?
Ces derniers temps une confusion volontaire est entretenue en ce qui
concerne les violences qui se déroulent ces dernières semaines dans le pays. Il
y a amalgame confortable entre les violences inévitables lors de tout mouvement
revendicatif réel, c'est-à-dire en dehors des grands-messes idéologiques sur le
climat, les violences faites aux femmes, la paix dans le monde, etc, qui
rappellent les manifestations du 1er mai dans l'Union soviétique. La grande
fête du système qui célèbre ses piliers.
Ici, nous sommes dans une situation diamétralement opposée et il est
fondamental de différencier les types de violences.
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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