« La vie de Puyi (1906-1967), dernier empereur enfant de la dernière dynastie impériale chinoise, puis souverain fantoche d’un État de Mandchourie que la Société des Nations ne reconnaît pas, traverse de part en part l’histoire tumultueuse de son pays dans la première moitié du XXe siècle.
Mes crimes ont causé la mort de millions d'êtres humains, et j'avais cent fois mérité la mort, moi aussi. Au lieu de me tuer, on m'a donné la possibilité de regretter mes fautes et de travailler à la construction du socialisme.
Étonnants propos dans la bouche du dernier empereur de Chine. Puyi, monté sur le trône à l'âge de huit ans ; exilé en 1925 à Tientsin par les soldats de la Guerre civile ; rétabli sur le trône du Mandchoukouo comme empereur de paille par les japonais ; enfermé en 1945 dans les prisons soviétiques ; puis dans les prisons chinoises où il subira une rééducation subtile qui fera de lui un fervent partisan de Mao. Emporté dans ce cataclysme, il tente de sauver sa vie et ce qu’il croît toujours être son trône, sans jamais entrevoir, sinon a posteriori et sous la férule de ses instructeurs maoïstes, les enjeux de son temps. Mais cette succession de malheurs et son caractère de anti-héros lui donnent aujourd’hui dans son pays, après plusieurs décennies de mépris, une dimension tragique fascinante. »
Source: https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-nationale-des-chartes/puyi-le-dernier-empereur-de-chine
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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Jean Vinatier
Seriatim 2018
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