« Après
avoir longtemps critiqué la politique américaine au Moyen-Orient, le président
Donald Trump a tracé les contours d’une nouvelle approche de la région. Le mois
dernier, son gouvernement a dévoilé sa nouvelle stratégie syrienne, marquant le passage
d’une mission axée sur la lutte contre l’État islamique à une mission visant à
contenir l’Iran. Mais ces nouveaux plans ne tiennent pas compte d’un défi
crucial : les changements d’alignement dans la région, qui se sont intensifiés
après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul.
Les alignements au Moyen-Orient ont depuis longtemps
déplacé des plaques tectoniques. Pendant des décennies, les puissances
régionales – en particulier l’Iran, l’Irak, Israël, l’Arabie saoudite et la
Turquie – ont rivalisé pour maximiser leur puissance dans le contexte des
interventions de la Russie, du Royaume-Uni et, plus tard, des États-Unis.
Jusqu’à récemment, les États-Unis et leurs alliés régionaux – Israël, la
majorité des États arabes du Golfe et la Turquie – étaient alignés contre
l’Iran. Au lendemain de l’accord nucléaire iranien de 2015, il semblait certain
que ces puissances régionales, soutenues par Washington, réussiraient à isoler
les mollahs. Mais une myriade de facteurs nationaux, régionaux et
internationaux se sont combinés pour déjouer ce statu quo de longue date. Le
résultat le plus significatif de ces développements a été l’éloignement de la
Turquie des États-Unis vers l’Iran et la Russie. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2018
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