« Une
autobiographie du chef indien Black Hawk, best-seller de son vivant il y a près
de deux siècles, vient de paraître en France. Rapprochée de la vie de l'émir
Abd el-Kader, statue christique qui luttait contre l'invasion française, elle
permet de tracer le portrait croisé de deux insoumis.
Black Hawk, l’Indien des flancs ouest des Grands lacs
d’Amérique du Nord, et Abd el-Kader, l’émir à la tête d’une tribu arabe du côté
de l’actuelle Mascara, en Algérie, ne se sont jamais rencontrés. Rien ne permet
d’écrire qu’ils avaient entendu parler l’un de l’autre bien qu’ils furent l’un
comme l’autre d’authentiques célébrités au XIXe siècle. Au point, même, de
figurer dans des manuels scolaires ou de faire l'objet d'entrefilets dans la presse
du bout du monde de leur vivant.
Abd el-Kader, qui se faisait traduire les journaux
français par une sorte d'agent double, avait-il eu vent de cet article du Constitutionnel, qui rapportait le 17 juillet 1833 que "le
chef-indien qui l'année dernière a fait la guerre aux Etats-Unis et qui fut
fait prisonnier" avait assisté, médusé, à un décollage en montgolfière
dans un square à New-York ? C'est la toute première occurrence de Black
Hawk, le chef du Mid-West américain, dans la presse française :
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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