D’un seul coup d’un seul,
les Verts sont le parti clef du paysage politique français et davantage à Paris.
Les Verts nés à gauche (ceux
de droite ne durèrent pas) peuvent-ils seulement rester de gauche ? Les
thématiques dont les Verts se veulent l’étendard autour des questions
climatiques, démographiques et écologiques sont par nature transversales, elles
atteignent l’ensemble de la société. Par conséquent ce parti-là est-il
contraint de se placer d’un seul côté de l’échiquier politique? En toute
logique il faudrait que les Verts cessassent de se raisonner à gauche, qu’ils
se débarrassent de leurs courants bien sectaires sources de troubles internes
fréquents.
Emmanuel Macron, lui-aussi
venu de la gauche sans être un adhérent, a bien opéré un rassemblement des
celles et ceux unis par l’adhésion au libéralisme économique, à l’Union
européenne présente, à la monnaie unique, à l’OTAN, aux flux migratoires, à
considérer comme seul cadre à penser admissible et indépassable celui des
anglo-américains. Ces venus arrivent de la gauche socialiste, des centres, de
la droite des Républicains.
Pourquoi les Verts ne
pourraient-ils pas être en quelque sorte un Macron bio autour des questions
précitées ?
En étant transversaux les
Verts placeraient Emmanuel Macron dans une position délicate lui qui n’a rien
fait d’écologique en deux années ? Jusqu’alors le successeur de François
Hollande ne voyait comme symbole du « mal, que le Rassemblement National,
il ne pourrait pas recommencer la même diabolisation avec Yannick Jadot. Ce
dernier a entre les mains des cartes dont beaucoup pourraient être des atouts à
la condition de réussir une « révolution copernicienne » interne aux
Verts : est-ce possible ? Cela l’est car à bien des égards les ponts
entre les Verts et les libéraux existent : en matière migratoire, de
réduction de la frontière, de la post-identité des nations, de la non-hostilité
à la démocratie de marché…etc.
Cela étant dit, imaginer
que le paysage politique français se résumerait aux Verts et la République en
Marche avec la France insoumise et le Rassemblement National en épouvantail ne
réjouit pas. C’est un paysage lunaire qui nous attend. En effet ni les Verts,
ni La République en marche, ayant des passerelles communes, ne montrent la
moindre tolérance envers ceux qui ne se disposent pas derrière une ligne
forcément rouge.
Demain : un Macron ou un
Macron bio ?
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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