Les Gilets jaunes revinrent en force et partout sur les ronds-points et
les péages contredisant celles et ceux qui croyaient que l’été venant, ils
opteraient pour le repos…Mais comment se calmer ? Trouver de
l’apaisement ? Quand la facture d’électricité monte, que l’essence et le
diesel menacent de grimper en raison des tensions autour du détroit
d’Ormuz….Quand la réforme de l’assurance-chômage punira les plus faibles et
rassureront les plus opulents. Et ce n’est une loi sociétale sur la PMA qui
diminuera les colères immenses qui couvent dans tout le pays.
Madame Macron peut bien danser dans la cour de l’Elysée pour être jeune
alors qu’elle cherche à séduire les personnes âgées en succédant à Madame
Chirac pour les Pièces jaunes. Le Président Macron que nous ne vîmes pas se
tortiller sait que toute sortie publique concentre sur sa personne les sifflets
et les quolibets. Il a beau faire dire qu’il jouirait de 30% d’intentions favorables,
les Français ne sont pas dupes de ce type d’annonce : cela fait belle
lurette qu’ils parcourent les réseaux sociaux bien plus qu’ils ne lisent les journaux, et ne prennent plus le JT pour
la Vérité diffusée.
Ce qui est encore assez extraordinaire, c’est de ne pas assister à la
réunion de tous les griefs, les mécontentements,, de ne pas avoir les
catégories sociales, l’une après l’autre, rejoindre le samedi les Gilets
jaunes. Cette séparation entre les courroux est un moment qui ne durera pas
mais, pour l’heure, chacun croit qu’il peut obtenir ce que l’autre se verrait
refuser. Ainsi les urgentistes et les pompiers volontaires sont-ils dans ce
cas…De même que les salariés de General Electric où l’on vit des syndicalistes
exclurent le RN d’une réunion sans que cela choque les autres partis politiques :
c’est tirer sur la corde !
Jamais la répression gouvernementale et les procédures judiciaires
bafouées n’auront été aussi fortes que depuis les défilés des Gilets jaunes.
Jamais non plus, les mépris d’une classe dirigeante vis-à-vis d’une classe
moins favorisée n’auront été aussi peu déguisés. Ainsi le vît-on à
Rouen lors du déplacement du ministre Castaner : il suffit qu’un
salarié l’interpelle sans agressivité marquée pour qu’aussitôt son employeur le
licencie. Ce sont des comportements vus sur les réseaux, rien ne sera oublié
quand les orages se déclencheront.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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