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Du Liban à
Harvard puis à Fribourg, un jeune universitaire sous le choc de l’Allemagne
nazie
A priori son parcours ne le prédisposait pas à occuper des fonctions de
plus en plus stratégiques au sein du système des Nations unies. Né en 1906 à Bitirram,
au nord du Liban, village entouré de montagnes où son père
était médecin, de parents chrétiens orthodoxes arabes, il est élève à l’Ecole
missionnaire américaine de Tripoli, puis étudie à l’université américaine de
Beyrouth. Le Liban d’alors représente un mélange exceptionnel d’hommes et de
femmes de toutes religions et cultures, y compris celle de la France. Le jeune
homme apprend l’arabe, le français, l’anglais et se passionne pour la lecture
de la Bible. Il s’intéresse également aux mathématiques, à la physique et à la
philosophie, en particulier à la philosophie des sciences.
Envoyé comme étudiant à Harvard en 1932, son sérieux impressionne. Les
enseignants décident alors d’octroyer à Charles Malik une bourse pour voyager,
et il se rend ainsi à l’université de Fribourg, afin étudier la philosophie
auprès de Martin Heidegger. Mais il fit très vite l’objet d’attaques physiques
de la part des Nazis qui le prenaient pour un ressortissant juif. Il regagna
Harvard, marqué par cette expérience. Il décrira plus tard les professeurs
commençant leurs cours par un salut nazi auquel les étudiants répondaient en
tendant le bras (1). Après avoir achevé son doctorat sur Les Métaphysiques
du Temps et les philosophies de Whitehead et de Heidegger, il retourna à
Beyrouth pour enseigner à l’université américaine. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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