Les départs de certains
ténors des Républicains ne surprennent pas : lors d’une déroute, les
troupes s’égaillent, le commandement n’étant plus. Valérie Pécresse évoque une
nouvelle droite, des valeurs de même que le Président du Sénat, Gérard Larcher.
Mais pour aller où ? Car si les partants exclus de se rapprocher du
Rassemblement National, et même de la coquille vide de Debout la France, la
seule voie possible serait celle du centre où se situe précisément Emmanuel
Macron. Tous ces acteurs qui pensent surtout aux municipales ont déjà donné les
preuves depuis le référendum de 2005 et le
traité de Lisbonne, de leur proximité générale avec les idées défendues par le
successeur de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. En un mot, en dehors de
quelques éléments de passementerie, ils sont en harmonie sur tout
Difficile de dire si
« Libres » de Valérie Pécresse aura plus d’avenir qu’ « Agir »
de Franck Riesner, maintenant ministre de la Culture. L’Elysée entend se saisir
des capitaines pas des généraux du parti écroulé.
La défaite du 26 mai permet
la mise en lumière de l’immense hypocrisie de ces Républicains, faux opposants à Emmanuel Macron lequel a regroupé celles et ceux,
de gauche, de droite, du centre, qui sont mondialistes, libéraux, bruxellois.
Pour les Français, le paysage se dégarni ou s’éclaircit, c’est selon. D’un
côté, les mondialistes avec les Verts et la République En Marche, de l’autre un
camp souverainiste (pour user d’un mot général) où le Rassemblement National
veut être l’aimant central, La France insoumise étant abasourdie et Debout la France
évidé.
Les thèmes défendus par les
trois principaux partis sont transversaux, il n’y a plus de gauche ou de
droite, depuis un pays à la souveraineté réduite dans le cadre d’une Union
européenne vue comme une aire géographique mercantile et humaine, dénuée d’une
vision Français, géopolitique, géostratégique. Les principaux politiques
français réussissent l’exploit de n’être ni à l’écoute des citoyens et d’adhérer
à des idées globalisantes, déjà battues en brèche. L’actuelle réorganisation
politique est apparemment nouvelle et heureuse, en réalité et en lien avec les
défis actuels, elle est de carton-pâte.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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