Adidas mène à tout à
condition d’en sortir…ainsi Christine Lagarde sera –t-elle passée du ministère
de l’Economie où elle apposa sa signature au bas de l’arrangement Tapie, au FMI
suite au scandale Strauss-Kahn puis ce jour à la BCE. Entre temps, elle réussit
à éviter les gouttes du film judiciaire Adidas, s’offrant même le luxe de
dédaigner une convocation judiciaire.
Au-delà, de ce commentaire,
Emmanuel Macron est tout à fait satisfait d’avoir amené la chancelière
allemande à renoncer pour son candidat à la BCE. Si la ministre allemande de la
Défense, Ursula Von Der Eyen succédant à Jean-Claude Junker sauve la face, ces
tractations éclairent, néanmoins, l’affaiblissement allemand et la montée en
puissance du groupe de Visegrad (Europe Centrale et Orientale) qui fit
échec au candidat néerlandais du « duo franco-allemand.
Du côté français, Emmanuel
Macron dispose des éléments de langage à destination de son socle électoral
auquel il pourra ajouter celles et ceux rassurés par une BCE sous une direction
française laquelle efface donc son échec relatif aux européennes, lui permettant,
aussi, de se prétendre garant et protecteur
de l’euro, une monnaie cessant, officiellement, de passer sous les fourches
caudines rhénanes. Notons également qu’avec la présidence du conseil européen à
l’ancien ministre belge, Charles Michel, c’est un francophone de plus aux
postes clefs en sus de Mmes Von der Eyen et Lagarde : cela n’empêchera pas
ces trois personnages mondialistes de se pavaner autant qu’ils le pourront en
anglais.
Pendant qu’à Bruxelles, on
s’écharpait sur les fonctions en devenir, à Strasbourg, jour de l’entrée du nouveau
parlement, les députés anglais du Brexit party tournèrent le dos pendant l’hymne
européen. C’est un message fort envoyé à l’Union et un rappel que le Brexit se
réalisera.
Apparemment la France et l’Allemagne
seraient en mesure de se répartir les postes décisifs bien que les dissensions
au sein de l’Union se renforcent. Les mauvais chiffres des économies, allemande,
française, italienne, les tensions sociales persistantes, l’absence de vision
géopolitique, le refus de se voir comme une puissance politique indépendante, l’incapacité
à admettre les problématiques des flux migratoires regardées à Bruxelles, Berlin
et Paris comme de simples variables d’ajustement, font que tous ces faits qui n’en
excluent pas d’autres, sont naturellement explosifs.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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