Le Premier ministre espagnol,
Sanchez, espérait « se
refaire » tel un joueur de roulette.
Peine perdue, le voici dans la situation qui le décida à proposer au Roi
des élections anticipées et qui sait, n’est pas loin de croire à une cinquième
convocation électorale d’ici l’été 2020.
Le parti Vox, grand vainqueur de
ce rendez-vous législatif double les sièges passant de 24 à 52. Inconnu deux
ans plus tôt, ce parti de droite populiste et chrétien suscite un enthousiasme
grandissant. Le PP qui prend 20 sièges s’inquiète de ce partenaire adversaire.
Nulle majorité ne se dégageant
tant à gauche qu’à droite, on songe inévitablement à des coalitions et
notamment à l’une sur le modèle berlinois. L’Espagne n’est pas l’Allemagne. Le
récent transfert du général Franco laisse des traces même si le souvenir du
Caudillo a perdu de sa force parmi les jeunes générations. Évidemment, une
coalition PP/PSOE a les faveurs des mercantiles et de Bruxelles quand bien même
l’évolution intérieure allemande devrait ralentir les réflexions sur ce
tricotage.
Au milieu de ce nouveau parlement
où siègent des petits partis, régionaux, locaux, indépendantistes (Catalan,
Basque) qui se vendront au plus offrant mais avec la tentation de renouveler
les enchères, le lendemain espagnol ne sera pas du tout apaisé, le dossier
catalan gardant toute sa chaleur. Le
parti VOX, seul, devenant une voie prometteuse cela ravivera à gauche des
vieilles colères datant de la guerre
civile, sachant que cette même gauche s’est aussi illustrée par ses divisions
et ses guerres intestines au sens physique du terme……
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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