En ce jour d’armistice, Emmanuel
Macron a rappelé à notre mémoire les soldats, dont ceux de l’empire français. C’est-à-dire
ceux qui tombèrent dans les tranchées en 1914/1918, puis ceux qui connurent le
martyr en mai/juin 1940 quand les nazis leurs refusèrent le statut de
combattant, ceux qui participèrent à la Libération de la France, ceux qui
allèrent en Indochine puis en Algérie. Aujourd’hui, en France, vivent dans l’oubli
et la précarité bien des descendants de
harkis.
Etait-il nécessaire dans ce
rappel mémoriel d’écrire à la présidence algérienne le 1er novembre
dernier, cette fameuse Toussaint rouge qui vit en 1954 des dizaines d’attentats
débuter la guerre d’indépendance ? Imagine-t-on la Reine d’Angleterre
envoyer un mot au Président des Etats-Unis chaque 4 juillet ?
Il est juste que la France n’oublie
aucun combattant. On peut le faire sans avoir recours à la repentance.
Ce même jour, le Président Macron
a inauguré un monument dans le parc Citroën dédié aux soldats français tombés
lors de missions extérieures (OPEX). C’est bien d’éclairer (si j’ose l’écrire)
les hommes de l’ombre. Cela nous rappelle que la France quoique en paix est malgré
tout en guerre et la guerre a toutes les formes possibles. Il n’est pas rien
pour un volontaire d’accepter des missions physiques où il risque sa vie
acceptant que nul ne sache où il est, où il tombe, parfois. C’est bien pour les
familles et nos compatriotes. N’oublions pas que si nous pouvons encore aller
et venir sans trop d’inquiétude, croire à la pérennité de notre de vie, nous le
devons directement, indirectement à ces « ombres ».
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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