« En 1582, le sultan
Murad III (r.1574-1595) offre à ses filles Fatima et Ayşe, les préférées de ses
110 enfants, le fruit de l’élaboration d’un compendium astrologique, mythique
et divinatoire : l’ascension de la félicité ou Matāli’ al Saadet de
Mohamed Ibn Emir Hasan al-Su’udi (1). Né dans la période la plus fertile de la
peinture turque-ottomane entre le XVIème et le XVIIème siècle, l’adaptation augmentée
du recueil arabe du livre des merveilles (Kitāb al Bulhān) fut réalisée
à la demande du petit fils de Suleyman le Magnifique qui, comme son aïeul,
délaissait les champs de bataille et les rixes pour protéger les êtres qui
avaient reçu l’inspiration et la vision comme cadeau divin : les poètes,
les miniaturistes et les astrologues. Le compendium commandité par le sultan
fait correspondre la branche divinatoire pure de l’astrologie et son
application naturelle, à la fois météorologique et médicale. »
La suite
ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire