Séjournant en Côte d’Ivoire,
Emmanuel Macron tint à flatter l’armée française qui y est comme avant
1960 et l’Afrique. Il ne résista pas à la
repentance : le « colonialisme a été une erreur profonde, une faute
de la République ». Le successeur de François Hollande croit se grandir
auprès des Ivoiriens alors même qu’il sera perçu comme faible et incapable
d’endosser l’Histoire de France de son propre pays, c’est-à-dire de ses ancêtres !
Quant on sait le culte des ancêtres en Afrique, on mesure toute la bêtise de son
propos.
Cette nécessité de présenter des
excuses ne se justifie pas : ce qui fait la grandeur d’un pays et ce pour
quoi on le respectera à l’extérieur, c’est justement celui d’assumer le tout.
Assumer ne signifie pas ignorer et méconnaître des tragédies mais quel pays au
monde n’en a –t-il pas ? La France est le seul pays dont les zélotes
élites s’acharnent avec une constance perverse et sadique à piétiner ce qui les
a amenés tout en haut.
Dire que le « colonialisme a
été une erreur…. une faute de la
République » peut être le fait d’historiens, d’écrivains, d’artistes…etc pas
d’un Chef de l’Etat car il préside, d’une part, la France dans la plénitude de
son Histoire et d’autre part parce que personne ne le lui demande. En réalité
Emmanuel Macron bien obéissant vis-à-vis de ceux que le mirent sur orbite, s’emploie
à détricoter le pays qui l’a élu sous couvert d’idéaux universels à la mesure de leurs comptatibilités avec les
dogmes dominants. Il s’emploie à défaire ce que nos rois et successeurs tinrent
à conserver, notre singularité au nom du communautarisme, des diversités, des
minorités forcément victimes sans quoi elles ne sauraient être reconnues et
ainsi de suite.
Sibeth, la bien nommée,
applaudissait aux propos du ministre Darmanin qui regrettait que le Chef
de l’Etat ne s’entourasse pas de gens populaires ceux qui « boivent de la bière
et mangent avec leurs doigts » : cela alimentara la détestation de ce
quinquennat où l’on veille à aller toujours plus loin dans le mépris, l’arrogance,
le dédain, la fausse affectation. La porte-parole gouvernementale, elle-même sénégalaise
et née dans une riche famille où couteaux et fourchettes étaient le quotidien
quand une partie du peuple ne les ayant pas, mangeaient effectivement avec leurs
doigts, en louangeant Darmanin sertit le cercle curial d’un quinquennat éminemment
destructeur.
Stephane Bern disait que ce
gouvernement ne comprenait rien au patrimoine. Ô contraire, il sait ce qu’il
fait : dans une logique de dénigrement de notre Histoire qui ne serait plus
qu’une longue faute, et dans le moment où les pans souverains sont délégués à
une Union européenne qui n’en a que faire, le patrimoine n’est plus qu’une
pièce parmi bien d‘autres. Pour l’Elysée le patrimoine fait seulement
tapisserie, rien de plus, surtout pas l’affichage d’une continuité, d’une
permanence et s’arroge, dans une grande indifférence, le droit d’interpréter
négativement l’inaliénabilité des collections françaises.
L'Histoire de France n'est pas une faute, elle est un fait!
L'Histoire de France n'est pas une faute, elle est un fait!
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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