Le successeur de François
Hollande déjà furieux d’assister au pourrissement de son projet de
contre-réforme des retraites au point qu’il ne jugea pas digne de souhaiter un
bon Noël à tous les Français, dont un
quart se pâme à sa vue, le voilà claquemuré dans le fort de Brégançon :
ne rêvait-il pas d’îles paradisiaques ou tout simplement d’un séjour au
Touquet ? Brégançon en décembre ne respire pas la joie à tourner en rond
au sommet d’une tour ! C’est une première que de regarder un Chef de
l’Etat s’embastiller et de répéter: « Sœur Anne ne vois-tu rien
venir ? »
Même si les médias veillent à ne
pas trop s’attarder sur les multiples blocages et grèves, perlées, spontanées…etc
dans toute la France, les Français voient bien que leur pays ne tourne plus. Le
gouvernement négocie secteur par secteur, profession par profession pour
accorder aux uns et aux autres ce qu’il refuse à l’ensemble sans admettre que
la retraite universelle s’efface de facto devant la retraite "pluriverselle" laquelle
s’apparente quasiment à un retour à la case départ.
L’exécutif pare au plus pressé en
contentant les militaires devant lesquels Emmanuel Macron ose dire qu’ils touchent
une pension alors même qu’il s’agit d’une pension de retraite (c’est ainsi
depuis Louis XIV….) et réussit l’exploit, après avoir satisfait une partie de
la police de la faire sortir de ses gonds ! Ici et là entre ragots et
rumeurs dont il faut toujours se méfier, il est répété que le Président s’isolerait,
que son épouse prendrait des dispositions pour protéger les siens, que les
parcours automobiles se compliqueraient au point que les services lui conseilleraient
d’utiliser le seul avion…Quoiqu’on en pense, le climat s’en ressent : il
reste deux années et demi jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
A jouer le pourrissement le
gouvernement enclencherait la politique du pire, une initiative à haut risque
car il équivaudrait à allumer une méche dont on ne sait sur quel brasier elle
tomberait.
Au-delà des accords sino-américains, l'année
2020 s’annonce hautement dangereuse avec une focalisation sur le Brexit et l’élection
américaine mais aussi sur tout ce qui se trame autour des accords gaziers
depuis la Russie jusqu’à South fars (Iran/Qatar) en passant par l’Union européenne,
la Turquie et la Libye : on rappellera que c’est, en 2011, un tracé gazier
qui précipita la tentative de renversement de Bacha Al-Assad en Syrie.
Terrorisme (Sahel/Sahara) et concurrence gazière risquent fort de se rencontrer
ce qui engendrait une conflagration. (J’y reviendrai)
Autant dire qu’une France encalminée
dans une révolte sociale aux multiples ramifications, exposée en première ligne
dans bien des domaines : South Stream, Brexit, Allemagne bougonne, Algérie
craquelée, une lame « populiste » sur fond de remise en cause de l’Union
européenne, n’est plus à l’abri, se joindrait -elle alors aux « hommes
malades de l’Europe » ? (J’y reviendrai).
Jean Vinatier
Seriatim 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire