Vladimir Lepekhine : un nouveau projet global
contre la Russie ? par Karine Bechet-Golovko
« Dans la lignée de notre publication d'hier, je
voudrais attirer votre attention sur l'interview de Vladimir Lepekhine,
directeur de l'Institut EvroAzEs concernant la situation politico-économique de
la Russie, le caractère totalement volontaire des réformes aussi improductives
qu'impopulaires menées par le bloc néolibéral du Gouvernement russe et la
préparation d'un projet global devant largement chambouler l'équilibre
politique, portant à nouveau le risque d'une disparition des institutions
étatiques. Ces perturbations sont inévitables, car les décisions centrales de
la politique intérieure, selon Lepekhine non pas en fonction des intérêts
nationaux, mais d'intérêts extérieurs. Les grandes lignes en français pour les
non russophones.
Le directeur de l'Institut d'étude des problèmes du développement de
l'Union eurasienne (EvroAzEs) a donné une interview, passablement
détonante, à la chaîne en ligne DenTV, qui a en substance été reprise sur le
site wec.ru, disponible ici en russe.
L'intégralité de l'interview est disponible ici : (en russe)»
La suite ci-dessous :
Impasse de l'OTAN et
impossibilité d'un réel dialogue avec la Russie par Karine Bechet-Golovko »
« Macron propose un "dialogue
stratégique" avec la Russie, alors que celle-ci est mise au même rang que
le terrorisme dans la déclaration finale de Stoltenberg. De quelle stratégie
s'agit-il dans ce cas ? En fait, l'OTAN continue à faire ce qu'il a toujours
fait : défendre une idéologie. Avant c'était le libéralisme contre le
socialisme, donc contre l'URSS, aujourd'hui c'est l'atlantisme, donc contre la
Russie, qui, en ce sens, oui, présente (heureusement) une menace.
La dualité du discours au sujet de la Russie continue. D'une part Macron
joue le rôle de l'ouverture au dialogue avec la Russie, un dialogue qu'il
qualifie de responsable et de stratégique, ce qui finalement ne signifie rien.
Macron incarne ici l'Auberge espagnole politique, où vous trouverez ce que vous
apporterez. D'autre part, Stoltenberg, dans la déclaration finale, range la
Russie, avec son "comportement agressif", au même rang que le
terrorisme comme un des dangers principaux pour la sécurité euro-atlantique.
Terrorisme contre lequel§ pourtant, il devrait être possible de coopérer avec
la Russie.
Russie qui, dixit Macron, n'est plus un ennemi, mais reste une menace.
L'ennemi est le terrorisme islamiste. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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