Suite aux différents des deux côtés
du Bosphore, annulation ce 3 décembre de
l’opéra de Mozart L’enlèvement
au sérail……
Emmanuel Macron devait trouver
une pirouette pour ne pas perdre la face lors du sommet otanien, ce fut « l’ennemi
commun, c’est le terrorisme (islamique) ». Plus exactement les Etats-Unis, le
Royaume-Uni, l’Allemagne voulurent bien lui laisser, apparemment, cette fenêtre
de tir afin qu’il pâmât de joie son
électorat et son égo.
Pourquoi Emmanuel Macron évoqua-t-il
« la mort cérébrale de l’OTAN » ? C’est au sujet de la Syrie. L’Elysée,
faute de mieux, pour revenir à la table de jeu avait choisi la carte kurde. Une
carte loin d’être un atout : les Kurdes syriens étant divisés. L’offensive
turque contre lesdits kurdes anéantissant
le pari élyséen, Emmanuel Macron sortit de ses gonds.
Résultat des courses : de l’attaque
frontale pas inintéressante dans son objet, nous arrivons, ce soir, à rien. L’OTAN
est réaffirmée, plus sûre d’elle-même que jamais, l’Allemagne rappelle son
indéfectible attachement à cette alliance, quant à Donald Trump, au départ très
critique sur cette organisation parce que les Européens rechignaient à assumer
leur quote-part respective, il ne manqua pas d’appeler un chat un chat. Et
Erdogan ? Comme à son habitude, il jongle entre l’OTAN en qualité de
membre fondateur, la Russie, la Chine et l’Iran et « frappe » (sur
commande ?) avec le plat du cimeterre le coquelet français.
Au loin, la Russie de Vladimir
Poutine s’amuse des noms d’oiseaux entre « gens de l’ouest », notant
que le rapprochement avec la France ne repose pas (encore ?) sur une ligne
politique durable et droite. Emmanuel Macron use de la carte moscovite pour
faire croire qu’il peut avoir une diplomatie différente en Europe et agir comme
l’homme fort d’Ankara en oscillant entre la Russie et les Etats-Unis. La France
n’est pas la Turquie, elle n’est pas à un point de croisement de routes
géostratégiques lesquelles entre l’Europe et l’Asie sont, aujourd’hui,
incontournables. D’où l’essai tactique d’Emmanuel Macron d’orienter l’OTAN en
direction du Sahel et du Sahara où nos soldats essaient de maintenir un cordon sécuritaire
du Mali au Tchad. Mais voilà, pour l’OTAN, la route est eurasiatique.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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