« Henryk Rodakowski, Jan Matejko, Jozef Chelmonski, Anna Bilinska ou
Olga Boznanska, nombreux furent les artistes polonais qui marquèrent le Salon
parisien dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle [1]. Tous demeurent aujourd’hui largement méconnus
du public et des historiens de l’art français. La présence d’Olga Boznanska et
Henryk Rodakowski dans les collections publiques hexagonales - Orsay pour la première, le Louvre et Versailles pour le second - ne se révèle pas plus
salutaire.
Le début des années 2000 entreprit de les réhabiliter avec une monographie
de Jacek Malczewski au musée d’Orsay puis, surtout, une série d’expositions
organisées dans le cadre de la saison polonaise de 2004 (sous l’égide de
l’Association française d’action artistique, aujourd’hui Institut français, et
l’Institut Adam Mickiewicz). Le Siècle des Lumières et le Romantisme
polonais retenaient l’attention du Musée des Beaux-Arts de Dijon (voir l’article) tandis que Quimper s’intéressait à la
présence des peintres polonais en Bretagne à la fin du XIXe siècle (voir l’article) et Rennes au symbolisme polonais.
Plusieurs expositions monographiques complétaient ce panorama moderne :
Jozef Mehoffer à Orsay, Witold Wojtkiewicz à Grenoble et Piotr Michalowski au
Musée Delacroix. Hormis les catalogues qui furent alors publiés, les références
bibliographiques en français sur l’art polonais des XIXe et XXe siècles - et
plus généralement sur l’art polonais - sont peu nombreuses (signalons aussi sur
ce site l’article de Stéphane Paccoud sur le romantisme
polonais). Quinze ans plus tard, ce sont les commémorations des centenaires du
retour à l’indépendance de la Pologne et de la signature de la convention
bilatérale entre la France et la Pologne relative à « l’émigration et à
l’immigration » - qui fit du bassin minier du Nord‐Pas de Calais une
« Petite Pologne » - qui valent à cette peinture polonaise une
nouvelle rétrospective organisée par le Musée du Louvre-Lens, le Musée national
de Varsovie et à l’Institut Adam Mickiewicz. Nul doute que le rigoureux
catalogue publié à cette occasion fera référence dans ce désert éditorial. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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