Le Président de la République a reporté, pour des raisons de sécurité intérieure, au 13 janvier le sommet du G5 Sahel à Pau et se rendra, pour Noël, auprès des troupes françaises stationnées en Côte d’Ivoire et dans le Sahel….
« Un sondage édifiant vient d’être publié au Mali : 82% des Maliens ont une opinion défavorable de la France, 77% pensent qu’elle n’y défend militairement que ses intérêts, 62,1% considèrent que Barkhane doit quitter immédiatement le Mali et 73% estiment que la France est complice des jihadistes…
Ce sondage confirme l’ampleur du sentiment anti Français largement affirmé le 10 février 2019 à Bamako, quand, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans, l’imam wahhabite Mahmoud Dicko déclara : « Pourquoi c’est la France qui dicte sa loi ici ? Cette France qui nous a colonisés et continue toujours de nous coloniser et de dicter tout ce que nous devons faire. Que la France mette fin à son ingérence dans notre pays ».
Ce rejet de la France se retrouve également au Niger et au Burkina Faso où des manifestations quasi quotidiennes demandent le départ de l’armée française.
Au moment où la France engage la fleur de sa jeunesse pour les défendre, les populations concernées demandent donc le retrait de Barkhane... En même temps, des dizaines de milliers de déserteurs maliens vivent en France où ils bénéficient des largesses « néocoloniales » d’un pays devenu masochiste…
Dans ces conditions, puisque notre présence n’y est pas désirée, et qu’elle y est même rejetée, que faisons-nous encore au Sahel ? Allons-nous continuer à y exposer la vie de nos soldats alors que la région totalise moins de 0,25% du commerce extérieur de la France, que les 2900 tonnes d’uranium du Niger ne pèsent rien dans une production mondiale de 63 000 tonnes, et que l’or du Burkina Faso et du Mali est extrait par des sociétés canadiennes, australiennes et turques ? »
La suite ci-dessous :
http://bernardlugan.blogspot.com/2019/12/que-faisons-nous-encore-au-sahel-ou-le.html
Une situation militaire hors de contrôle ?
« La guerre au Sahel est-elle en train de se transformer en bourbier pour l'armée française ?
Alors que 44 soldats français de l'opération Barkhane ont trouvé la mort au Mali et au Sahel depuis 2013, dont 13 dans le récent crash de deux hélicoptères lors d'une mission le 25 novembre 2019, les groupes djihadistes restent bel et bien actifs dans la région. Le 10 décembre dernier, dans le camp militaire d'Inates ce sont 71 soldats nigériens qui ont trouvé la mort dans l'attaque de leur base par 500 djihadistes lourdement armés, montés sur des motos et des pick-ups. En dehors de cette attaque, la plus meurtrière de l'histoire du Niger, revendiquée par le groupe Daech, d'autres attaques sanglantes ont frappé ces derniers mois le Mali et le Burkina Faso. Aussi, la paix au Sahel paraît de plus en plus lointaine, selon plusieurs experts. »
https://francais.rt.com/international/69183-selon-officiel-americain-situation-militaire-sahel-serait-hors-de-controle
«Le G5 Sahel, c’est de la politique intérieure française!»
« Emmanuel Macron est dans sa posture de chef d’Etat quand il demande des clarifications à ses homologues du G5 Sahel. Mais c’est dans la façon de demander que cela ne passe pas. Pour Abdallah Coulibaly, fondateur et président du Forum de Bamako, la France ne retirera pas ses forces du Sahel. Et si jamais elle le faisait, elle serait remplacée en un tour de main. »
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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