En mettant sur la table plus de
16 milliards Bernard Arnault met la main sur un nom prestigieux existant depuis
1837 : Tiffany.
En 1981 suite à la victoire de
François Mitterrand, Bernard Arnault part pour les Etats-Unis dans l’espoir
d’agrandir la fortune familiale en fondant Ferinel Inc. Loin de connaître une
prospérité, il connut l’exact inverse : rincé !
Trente-huit ans plus tard,
Bernard Arnault, à la tête de l’empire du luxe que l’on sait, en compagnie de son fils Alexandre, voyage
avec Donald Trump dans Air force One qui vole vers le Texas. Bernard Arnault premier
français à se rendre à la Trump Tower le soir de la défaite
d'Hillary Clinton1 n’a eu de cesse de rester dans le sillage du nouveau Président.
Automne 2019: l’inauguration au Texas d’une
grande usine LVMH assurant des milliers d’emplois aux américains n’empêcha pas
Donald Trump d’obtenir que toutes les étiquettes seraient Made in USA. Ce fait
passé sous silence par nos médias parce qu’il disait que Bernard Arnault ne serait peut-être plus
le grand soutien financier d’Emmanuel Macron pour 2022. Mais au-delà de cette
hypothèse, Bernard Arnault s’assurait de la non-opposition du Président des
Etats-Unis pour emporter Tiffany.
Les Américains n’aiment guère que
l’on convole avec leurs symboles, Tiffany est l’un d’eux. Ce que l’on sait
moins sur Charles Tiffany ,c’est pourquoi
il a été surnommé le roi du diamant.
Retour en France, les 12 et 13 mai 1887 jours où les joyaux de la Couronne de France furent dispersés et raflés, pour partie, par Charles Tiffany. La IIIe République fragile et soucieuse d’effacer autant que possible tout souvenir des Rois et Empereurs (c’est à ce moment que les Tuileries et Saint-Cloud sont arasés) confie à l’ancienne maison Bapts le soin de dessertir les diamants et pierres précieuses de la Couronne( la BnF a les photos). Vendus à vil prix, cet acte serait impossible aujourd’hui, à l’époque cela ne souleva guère de critiques.
Retour en France, les 12 et 13 mai 1887 jours où les joyaux de la Couronne de France furent dispersés et raflés, pour partie, par Charles Tiffany. La IIIe République fragile et soucieuse d’effacer autant que possible tout souvenir des Rois et Empereurs (c’est à ce moment que les Tuileries et Saint-Cloud sont arasés) confie à l’ancienne maison Bapts le soin de dessertir les diamants et pierres précieuses de la Couronne( la BnF a les photos). Vendus à vil prix, cet acte serait impossible aujourd’hui, à l’époque cela ne souleva guère de critiques.
Ainsi quand Bernard Arnault prend
le contrôle de Tiffany il remet, en quelque sorte, la main d’une façon
symbolique sur feu les diamants de France et dans le même temps efface pour
toujours son premier échec américain.
Au-delà de ces rappels
historiques, Bernard Arnault n’est-il jamais rassasié ? Par bien des aspects, il me rappelle ce milliardaire
personnage central du film d’Henri Verneuil, Mille milliards de dollars, qui
disait que son souhait ultime serait d’inscrire sur sa tombe à l’heure de sa
mort le cours de l’action de son empire.
Les hommes qui constituent des
empires, des multinationales sont bien identiques aux conquérants d’Alexandre à
Napoléon en ce sens qu’ils ne savent pas ou bien qu’ils ne peuvent sans doute
pas s’arrêter. Ce qu’ils aiment ce n’est pas de gérer mais d’ajouter toujours,
c’est une spirale pathologique.
Note :
1-Evidemment si Hillary Clinton était devenue Présidente des Etats-Unis, il
aurait été le premier français à la complimenter.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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