« La France et le problème
Macron.
La République française à un gros problème avec celui qui lui sert de
président. Celui-ci est désormais perçu massivement par le peuple comme
complètement illégitime à en occuper ce poste à diriger le pays.
Cette situation explique le rejet dont il est l’objet et ce au-delà de la
politique mise en œuvre, la corruption qui l’entoure, sa nullité politique, ses
traits de caractère insupportables et son arrogance personnelle. Toutes ses
interventions quelles qu’elles soient, sont immédiatement disqualifiées avec
une rage surprenante. Et il apparaît maintenant d’évidence qu’il ne pourra pas
gouverner sans le recours à une répression féroce à l’aide de sa justice, sa
police et les
lois liberticides que son Assemblée nationale croupion adopte en cadence.
Interpellé sur les dérives de son régime Emmanuel Macron a voulu imprudemment
nous donner une petite leçon en lançant à la volée «
essayez la dictature et vous verrez! », en définissant en parallèle
dictature et démocratie. Le problème est que sa description de la dictature
colle à son système. Et celle de la démocratie entretient avec le macronisme
des rapports étonnamment lointains. Quand par exemple il dit : « Une
dictature, c’est un régime ou une personne ou un clan décident des lois »,
on a envie de lui répondre « mais Monsieur Macron c’est exactement ce qui se
passe avec votre Assemblée nationale croupion complètement caporalisée et qui
n’a aucun état d’âme à piétiner nos libertés publiques à votre demande. Et
quand les sénateurs essaient d’utiliser leurs maigres prérogatives de contrôle,
vous et vos hommes de main les insultez et les menacez. »
Avant d’examiner comment et pourquoi la légitimité de l’actuel président de
la république est complètement anéantie, il convient de s’expliquer sur ce que
devrait être cette légitimité républicaine qui lui fait désormais complètement
défaut.
Évidemment, on en revient une fois encore à Max Weber qui en a défini la
dimension politique. Pour lui, le concept de légitimité se rapporte à la notion
de reconnaissance sociale. C’est socialement et non juridiquement que se
définit la légitimité. Même si dans une démocratie, le pouvoir (Macht) réside
dans la domination (Herrschaft) rationnelle et légale, la légitimité vient
d’abord du respect de la loi, condition première nécessaire mais pas
suffisante. Or, dans les faits le régime Macron est formidablement éloigné
cette exigence. Inconstitutionnalité et illégalité à tous les étages, et les
psalmodies régulières de ses soutiens, passant leur temps à invoquer une
soi-disant légalité formelle de son arrivée au pouvoir n’y changeront rien.
D’abord parce que c’est faux, puisque que cette élection a été manipulée et
truffée d’illégalités. Et que les Français clairement ou confusément le savent
ce qui explique depuis un an leur rejet massif du locataire de l’Élysée. Mais
ensuite ce rejet provient aussi de ce qu’après l’élection la légitimité
démocratique doit se valider jour après jour par un exercice du pouvoir régulé
dans un dispositif institutionnel fonctionnant normalement. Or, ce n’est
clairement pas le cas du système Macron. Et empêche la reconnaissance sociale
de ce pouvoir minoritaire comme l’ont encore démontré les élections européennes
où le parti du président présenté par sa propagande comme vainqueur (!) a
royalement culminé à 11 % des inscrits…
Comment Emmanuel Macron est-il
arrivé au pouvoir ? »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire