« Paris,
Musée du quai Branly - Jacques Chirac, du 28 mai au 29 septembre 2019
Paris, Musée de l’Orangerie, du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020
New-York, The Museum of Modern Art, du 22 mars au 25 juillet 2020
Paris, Musée de l’Orangerie, du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020
New-York, The Museum of Modern Art, du 22 mars au 25 juillet 2020
Quelques années après s’être
intéressé à l’activité de critique d’art du poète Guillaume Apollinaire, qui
avait fait l’objet d’une superbe exposition
au printemps 2016, le Musée de l’Orangerie accueille somptueusement Félix
Fénéon, l’un des pères fondateurs de l’art moderne, à proximité des salles qui
abritent ordinairement la collection d’un autre précurseur, Paul Guillaume.
Celles-ci sont en chantier
depuis le mois de septembre 2019 et ne rouvriront hélas qu’en mars 2020 :
la confrontation n’aurait pu qu’être stimulante. On sait déjà qu’une
intelligente politique de dépôt de la part du Musée du quai Branly - Jacques
Chirac permettra d’exposer une sélection de chefs-d’œuvre d’Afrique et
d’Océanie qui appartenaient à Paul Guillaume parmi ses tableaux modernes
présentés au Musée de l’Orangerie. Pour Guillaume Apollinaire et Paul Guillaume,
art contemporain et art africain faisaient fort bon ménage et l’accrochage de
l’exposition Félix Fénéon. Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse
illustre à merveille l’harmonieux mélange des arts que pratiquait Félix Fénéon
dans son appartement parisien de l’avenue de l’Opéra. Le temps de l’exposition,
le portrait de Jeanne Hébuterne par Amedeo Modogliani de l’ancienne collection
Fénéon retrouve (ill. 1 et 2) ainsi un beau masque Baoulé de
Côte-d’Ivoire qui appartenait également au célèbre critique.
Fallait-il alors véritablement
séparer « les arts lointains » et « les temps
nouveaux » ? On reste perplexe devant l’inexplicable division d’une
aussi passionnante exposition en deux sites et en deux temps, alors qu’il n’y a
bien sûr qu’un seul catalogue et que la manifestation sera reprise en un seul
tenant par le MoMA de New-York au printemps. On a donc quitté Félix Fénéon sur
la rive gauche de la Seine avec la fin de l’été pour mieux le retrouver sur les
cimaises du Musée de l’Orangerie, alors qu’un aussi fascinant personnage aurait
très largement mérité une grande rétrospective au Musée d’Orsay ou au Grand
Palais, où elle aurait davantage trouvé sa place que certaines expositions
largement dispensables. Peu de visiteurs ont sans doute pu profiter des deux volets,
où certaines œuvres étaient d’ailleurs présentées successivement, rendant cette
fragmentation aussi absurde qu’inexplicable. »
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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