« La
reconnaissance du bout des lèvres, à la fois par le pouvoir et les médias qui
le servent, de l’existence de « violences policières » nous a encore
offert une séquence intéressante. Quiconque suit les réseaux, s’est penché sur
le travail remarquable du journaliste David
Dufresne, ou a lu les articles
du Monde sait à quoi s’en tenir. Encouragée par le pouvoir à utiliser une
violence débridée, protégée par une justice refusant de la contrôler et de la
sanctionner, la police française s’est transformée en une milice qui par la
violence et l’intimidation porte gravement atteinte à la liberté
constitutionnelle de manifestation. Chez les soutiens du président et en
particulier les « journalistes militants » du macronisme deux sortes
d’arguments ont été avancés pour le justifier. Tout d’abord que très rares
(!), ces violences policières n’étaient que la réponse aux « effroyables
» violences des manifestants, et ensuite que la police n’utilisait à cette
occasion que la « violence légitime » dont l’État est dépositaire. C’est
simplement une manipulation, les « violences des manifestants »
abondamment et systématiquement filmées et photographiées par la presse du
pouvoir ont été celles de groupuscules provocateurs parfaitement identifiés et
utilisés pour justifier la « riposte » policière. Ensuite on nous a servi
la légitimité juridique de la violence policière, les forces de l’ordre usant
d’un « droit républicain » de frapper, d’amputer, d’éborgner et de
détenir. C’est un dévoiement complet du principe de légitimité dans toutes ses
définitions.
Tartufes et
menteurs »
La suite
ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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