La population de l’île de Lesbos
appréhende suffisamment l’arrivée de près de 10 000 migrants mâles syriens
pour prendre d’assaut les casernes.
Les combats entre l’armée turque
et l’armée syrienne appuyée par la Russie dans la région d’Idlib ont ce regain
de violence pour que le choix d’Erdogan de laisser passer les migrants vers l’Union
européenne effraie la première population d’accueil. Les présides espagnols
(Menilla, Ceuta) connurent également, il y a quelques temps, des assauts migratoires
mais apparemment sans déclencher une réaction hostile.
Notre époque entrerait-elle dans
une période tragique où se conjugueraient les flux migratoires et la
propagation virale ? Ce serait le scénario le plus dangereux bien plus qu’une
guerre ou des conflits : Syrie, Libye, Sahel, Yémen…etc.
Il est trop tôt pour acter la
grande peur. Ce que l’on remarque, c’est l’extraordinaire fébrilité mondiale où
pêle-mêle acteurs économiques, financiers, politiques, religieux et populations
interprètent les principes de précaution d’une façon si maximale dans une réalité
dramatiquement scénarisée, anticipent un lendemain forcément pire que le
précédent. Il y a là une spirale qui s’avérerait funeste alors qu’aujourd’hui s’agissant
du coronavirus, on compte…3000 victimes sur une population mondiale de 9
milliards !
Que ferait le monde pour lutter à
la fois contre le virus et affronter de soudains flux migratoires ?
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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