Il y a deux jours, une courte
dépêche annonçait que le cours de la vie reprenait doucement en Chine, le pic
viral semblant être atteint. De l’autre côté de la planète, les bourses
s’affolent, chutent prenant prétexte d’une baisse considérable des cours
pétroliers: le. Coronavirus est-il un détonateur? Des bulles financières et des dettes immenses fragilisent les bourses.
L’Italie se place en quarantaine nationale, la France manœuvre en clair-obscur alors même qu’elle est en première ligne. Emmanuel Macron risque gros ou bien le coronavirus est grave et les mesures prises sont insuffisantes, ou bien l’exécutif en fait trop et il en sera comptable.
L’Italie se place en quarantaine nationale, la France manœuvre en clair-obscur alors même qu’elle est en première ligne. Emmanuel Macron risque gros ou bien le coronavirus est grave et les mesures prises sont insuffisantes, ou bien l’exécutif en fait trop et il en sera comptable.
Hier la Maison Blanche aurait
surpris en annonçant l’interdiction pendant un mois des avions en provenance de
l’Union européenne sauf ceux du Royaume-Uni. Donald Trump étant en campagne
électorale, il rassure ses concitoyens bien plus que ne le fit Barack Obama en
son temps face à une épidémie. Il n’oublie pas le futur traité de libre-échange
avec le Royaume-Uni, de même que ces négociations avec la Chine : dans les
deux cas, l’Union européenne est un pion qu’il doit maintenir sous pression,
sous obéissance. Le coronavirus est un prétexte bien pratique pour que les
motifs tout à fait géopolitiques continuent leurs routes.
L’Union européenne affronte une triple
crise, sanitaire, migratoire, géo-commerciale.
Sanitaire devant l’itinérance du
coronavirus et les peurs (selon moi bien exagérées). Migratoire, avec les
tensions presque belliqueuses entre la Turquie et la Grèce, Ankara tenant la
dragée haute à Bruxelles où l’on piaille beaucoup. Géo-commerciale où Bruxelles
face à la partie de ping-pong entre Pékin et Washington s’en remet à l’OMC, une
organisation véritablement en état de mort cérébrale depuis que Donald Trump en
a bloqué le fonctionnement.
Au-delà de l’Union européenne, s’ajoute la baisse du cours du pétrole plus la
conséquence des disputes entre Moscou et Ryad que du coronavirus
stricto-sensu.
De toute cette histoire de
coronavirus ce qu’il importera d’analyser ou de tirer les leçons sera comment à
partir d’un seul événement lourd en peur donc puissant en irrationnel, un
virus, des groupements d’intérêts financiers et politiques tenteront de bouleverser
la donne globale, mondiale quand d’autres s’y opposeront ?
Le public ne le voit pas, mais
une bataille de Titans est bien en oeuvre
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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