Après la France et la BCE, l’Allemagne d’une chancelière placée en
quarantaine pour coronavirus, a décidé d’un plan de soutien au pays comme
jamais depuis 1949.
Aujourd’hui, ce sont les membres de la zone euro qui mettront la main à la
poche faute d’autre possibilité.
La Chine apporte à l’Italie une aide ni innocente, ni désintéressée. Pékin
est un atelier du monde qui ne peut redémarrer qu’à la condition que ses
principaux clients, européens, américains puissent se débarrasser au plus vite
de la pandémie. Des avions recommencent à atterrir en Chine, ces vols sont
déroutés vers des aéroports provinciaux pour permettre aux autorités de trier
les passagers sains de ceux qui sont déclarés positifs. Une prudence d’autant
plus grande que la situation hongkongaise reste dramatique par le nombre en
augmentation de gens contaminées. Si la presse titre que les activités
reprennent dans le Wuhan, elles sont encore parcellaires dans un pays où les
données officielles sont à prendre avec précaution.
Jusqu’en mai l’épicentre de la pandémie sera en Europe et les marchés semblent
en convenir : leur souci principal n’est plus là.
Les inquiétudes « de la finance » se tournent logiquement en
direction des Etats-Unis qui devraient être le prochain épicentre d’ici
juin/début juillet.
C’est dans ce contexte fragile que les « marchés » essaient
d’appréhender le futur d’ici quelques semaines et mois.
Aux Etats-Unis, il y a des cas de coronavirus, plus de 80 millions
d’Américains sont confinés, des décisions sont prises, certaines fédérales,
d’autres locales mais les Etats-Unis ne connaissent pas encore une situation
similaire à celle qu’affronte le continent européen. Les Etats-Unis sont en
campagne électorale, pour l’heure, à peine perturbée.
Donald Trump sait les semaines à venir délicates en cas de mauvaise gestion
de la pandémie avec un service de santé
médiocre.
Les Etats-Unis, ce sont cinquante d’Etats, cinquante cours suprêmes,
cinquante « gouvernements », cinquante législations …..etc dans tous
les domaines et qui peuvent contredire des dispositions fédérales où des régiments
d’avocats appâtés par le business sont prêts à batailler comme s’ils étaient
seuls au monde. S’y ajoutent, dans chaque Etat, des singularités comtales
parfois sources de problèmes. Les « élites » qui se targuent de
connaître les Etats-Unis, souvent la seule 5e avenue et Hollywood,
ignorent superbement la complexité intérieure et négligent la capacité
américaine y compris parmi les milliardaires, de s’isoler, de se caparaçonner.
Les « marchés » sont donc fébriles car campagne électorale
oblige, ils supputent la capacité des hommes politiques américains dans ce moment
précis.
Ainsi à l’inverse de l’Union européenne où les mondialistes et les
pro-bruxellois n’ont d’autres adversaires qu’eux-mêmes, les souverainistes
étant divisés et différents selon les pays, la bataille sur le territoire
américain pourrait être plus ardue, le coronavirus offrant aux réseaux mondialistes
derrière le démocrate Joe Biden (quoique corrompu jusqu’à la moelle) une
possibilité de compromettre un second mandat de Donald Trump, aidés par le
statut fédéral des Etats-Unis. Cela étant dit, les adversaires de Trump ne pourront
aller trop loin car faire trébucher le mastodonte américain engendrerait des
réactions en chaîne que personne ne contrôlerait d’un bout à l’autre.
En toute logique, débute un nouveau champ d’observation, nouveau champ de
bataille où une fois encore le coronavirus sera l’arbre qui masquera la forêt :
rappelons que la pandémie n’a fait que des milliers de victimes sur 7,7 milliards
d’individus : il faut savoir raison garder et mettre en place des dépistages massifs! Le décalage entre la
létalité et la psychose est, certes, tout à fait nouveau dans notre histoire, beaucoup
moins la mise en scène politique. Évidemment avec l’entrée sur la scène « coronavirale »
des Etats-Unis, des ingrédients hollywoodiens de « frayeur » apparaissent.
Les luttes pour la suprématie d’un ordre sur un autre ne cessent pas, se
résument succinctement par : d’un côté les avocats des Etats-Unis d’abord « Etat-nation »,
de l’autre les partisans mondialistes de l’Amérique englobée. Ce genre de
bataille dans le monde anglo-saxon n’est pas neuf, il remonte au XVIIe siècle. A
suivre.
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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