Emmanuel Macron ne change pas de livret, il joue la
même partition avec le même orchestre et en solo sur la scène : son en
même temps reste l’alpha et l’oméga de son comportement et de sa manœuvre
communicative. Conscience et inconscience, responsabilité et irresponsabilité,
règle et non-règle et ainsi de suite.
Son déplacement à Pantin dans un département très
affecté par le coronavirus et dont la population ne suit pas exactement les
règles de confinement, les vidéos sur les réseaux sociaux étant plus
qu’éclairantes, n’avait d’autre objectif que de semer le trouble. D’un côté, il
interdit, de l’autre il n’a cure de ce qu’il fait édicter et brave le virus au
milieu de la cohue…
Lors des Gilets jaunes, le pouvoir avait fait
parcourir au Président des villes françaises où chaque fois il se livrait à un
discours pro domo de plusieurs heures, veste tombé, chemise blanche à la Obama.
Aujourd’hui, il opère de la même manière espérant les remarques, les critiques
à la condition de se mettre en scène, cette fois-ci avec les mains jointes.
C’est précisément de ce désordre dont il se repait.
Pantin ou marionnette, il cabotine et au vu des
images, la population l’applaudit : dans un contexte anxiogène,
naturellement les gens se rapprochent de l’Autorité. C’est le symbole qui est
reconnu plus que l’homme et dans ce cas précis, on rappellera que politiquement
il n’y a pas de personnage alternatif et fédérateur au successeur de François
Hollande.
A Pantin était-il marionnette ?
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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