Si nous étions encore un peuple couillu cet exécutif
et cette assemblée nationale n’auraient plus que quelques jours à vivre mais
les divisions et l’âge moyen des Français font qu’apparemment les seuls grognements accompagneront le déconfinement.
Le gouvernement s’est doté de 650 drones auxquels il a ajouté une caméra à
reconnaissance faciale plutôt que de constituer des stocks de masques.
En Bretagne, les gendarmes exercent un contrôle
pointilleux avec des hélicoptères, drones, multiplient au-delà de toute raison
les contrôles. D’une façon générale, les provinces françaises ont plus été l’objet
des applications strictes de confinement que Paris et les banlieues
métropolitaines, le théâtre pourtant d’émeutes. Le ton est donné, la répression
en amont pour tenir la matraque judiciaire ferme en aval.
Dans ce moment surréaliste, des députés de LREM constitueraient
une aile gauche sans se départir de leur soutien au successeur de François
Hollande. Certains disent que le parti présidentiel perdrait sa majorité
oubliant les renforts Modem et Agir qui garantissent à l’Elysée une capacité manœuvrière.
Emmanuel Macron a dans le viseur l’Autriche de janvier 2020. Le chancelier de droite, Sebastian
Kurz, a établi un gouvernement de coalition avec les Verts alors même qu’il
venait de gouverner entre 2017 et 2019 avec le FPÖ, un parti d’extrême-droite.
Le chancelier autrichien opposé à l’immigration de masse tout en étant un
libéral compatible avec Angela Merkel n’est pas regardé comme un diable loin de
là !
Emmanuel Macron sait bien que la dépression économique
annoncée et les tensions sociales inhérentes positionneront les Français plus à
droite sans les écarter d’idées environnementales qui pourraient justifier de
mesures autoritaires. Ne voulant remettre en selle ni les Républicains, ni le
parti socialiste et ni dissoudre l’assemblé nationale, Emmanuel Macron doit apporter
une réponse politique. Dès lors, il n’étonnerait guère en songeant à un
exécutif d’unité nationale qui allierait des Verts tout à fait sécables avec
LREM/MODEM/AGIR.
L’aile gauche de LREM qui se propose de vagir pèsera
davantage sur le PS et même au-delà que sur le parti présidentiel lui-même. A droite
les Républicains ne cessant de donner des gages d’espoir maroquin garantissent
au Président une tranquillité.
L’Elysée a, entre les mains, tous les outils pour
combiner une coalition verte-nationale à moins que des troubles sérieux,
constants, quotidiens n’abolissent la manœuvre présidentielle et même dans ce
cas-là, il se trouverait des Verts considérant que la transition écologique ne
souffrirait pas tout à fait avec des dispositions judiciaires liberticides :
l’ordre Vert n’étant pas une vue de l’esprit !
A suivre….déconfiné !
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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