Les déboulonnages ou les détériorations de statues aux Etats-Unis et en Angleterre représentatives
de l’esclavage et de la suprématie blanche sont des gestes qui accompagnent
tous les discours qui veulent à tout prix placer « l’homme blanc de
religion chrétienne ou d’origine
chrétienne» en coupable total.
Le racialisme né au XVIIIe siècle quand l’on se mit à
classer les hommes selon leurs couleurs et donc à créer des races, a dans un
premier temps affirmé et conforté l’homme blanc civilisateur du XIXe siècle
(époque des empires coloniaux) dans sa supériorité et son génie. Au XXe siècle,
le nazisme portera au firmament de l’horreur cette supériorité raciale limitée
à l’arien, tous les autres hommes y compris les Européens étaient des
sous-êtres. Les juifs en payèrent le prix fort de même que les tsiganes, les
homosexuels.
L’idée racialiste contre l’homme blanc aurait sa
limite au monde Atlantique (Etats-Unis et Europe) : où en Asie (asiatique
et orientale), où en Afrique (sauf au Zimbabwe contre les fermiers blancs), où
en Amérique du Sud voit-on un tel déferlement ?
Aux Etats-Unis, les restes de l’esclavage servent d’étoupe
ou méche pour enflammer la société américaine qui a abandonné l’esclavage pour
des motifs, économiques (révolution industrielle), d’unification de leur
société ,celle du Sud n’étant pas la même que celle du Nord, et bien évidemment
pour la morale et la justice. Le maintien de la ségrégation jusqu’en 1965 fit
croire, à raison, qu’un apartheid exista. Rappelons-nous qu’en 1918 et 1944,
les soldats américains noirs et blancs arrivèrent en Europe sur des bateaux
séparés. En 1918 le général Pershing refusa que la France accorde des
décorations aux soldats noirs. Pour le Président Wilson, l’Afrique était le
continent des « marrons » et refusa la liberté des peuples à disposer
d’eux-mêmes autres qu’à ceux d’Europe ! Les antagonismes dans la société
américaine sont et restent très lourds même si Hollywood tâche de tout minorer
et que des compagnies américaines (Starbucks, Twitter) vantent les diversités, des
segments mercantiles à haut profit….
Les colères noires aux Etats-Unis se comprennent fort bien et inclurent,
notamment, avec Malcom X, la question musulmane avec derrière les
revendications homosexuelles (émeutes newyorkaises au Stonewall, 28 juin 1969) et d’une façon
générale toutes les minorités victimes. On pourrait dire également que l’antisémitisme
circula dans la société américaine jusqu’après la Seconde guerre mondiale (Franklin
Roosevelt ne voulant ni de noirs ni de juifs lors de la création de la CIA),
les liens forts avec Israël en datant que des années 60.
Les Etats-Unis ont à la fois l’immensité géographique,
l’immensité dans les origines des hommes migrants et l’immensité de celle de la
première puissance mondiale. Ce n’est pas un hasard si les idées globalistes ou
mondialistes s’y développèrent afin que les Etats-Unis deviennent une sorte d’Elysium.
L’élection de Donald Trump en 2016 cassa ce mouvement et aujourd’hui, lors de
la campagne présidentielle, l’on voit resurgir les tenants du globalisme (démocrates
et républicains ceux qui ne voulaient de Trump) qui se précipitent à souffler
sur les braises suite à la mort de Georges Floyd n’hésitant pas à mettre un
genou à terre ! Mettre un genou à terre, c’est se soumettre, reconnaître
un supérieur à soi ou un ordre au-dessus de soi. Dans la symbolique, le genou à
terre va très loin : cela est-il mesuré ?
En France, le colonialisme, les colères antillaises
liées à l’esclavage et aux enfants emmenés en métropole dans les années 60 sont
un poids auquel s’ajoute l’abandon progressif de l’intégration en France qui jouera
un rôle dans l’éclosion d’un islamisme revendicatif lui-même (sans être le
seul) alimentant des « banlieues ». On ne peut séparer tout cela de
la construction de l’Union européenne qui impliquant des transferts de
souveraineté ont et auront les conséquences non négligeables dans l’idée de ce
qu’on se fait de la nation et de la patrie. Evidemment les flux migratoires en
direction de l’Europe augmenteront d’autant plus les tensions et les problématiques.
Migrations (climatiques, économiques, politiques,
démographiques…etc) et tensions internes dans les pays « blancs » (il
existe aussi en Afrique des questions migratoires interethniques que l’on ne
veut pas regarder) contre les seuls Blancs ? La réponse est complexe et
explosive qu’aggravera une récession inédite et durable avec un chômage
exponentiel.
Accepter une épuration parmi nos illustres,
reviendrait à nous dépouiller totalement, nous nous retrouverions sans histoire
ou racine. L’intégration ne devrait pas être la désintégration. Certains disent
que nous allons vers une guerre civile, d’autres le contestent.
Je pense que les Etats-Unis n’auront pas trop à pâtir
de leurs problèmes internes tandis que l’Europe, celle du Sud surtout, la France,
en particulier, connaitront des moments rudes et violents.
Nous sommes dans des convulsions diverses différentes
selon les pays et dans le dogme du « vivre ensemble», un « vivre
ensemble » où les robots et l’IA bouleversent déjà nos sociétés, auront
des incidences dans les rapports sociaux.
Le genou à terre de l’homme blanc restera un symbole
fort tout en sachant que le premier commerce que les proto-états firent, fut l’esclavage.
L’esclavage n’est pas le privilège du blanc, il fut général hormis, je crois chez
les scandinaves et les amérindiens. S’il y a une race humaine, les hommes sont
différents, la richesse est là. Fera-t-on démentir Plaute, l’homme est un loup
pour l’homme…. ?
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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