Autrefois on confinait les malades (maladrerie), aujourd’hui c’est toute une nation que l’on encage et d’une manière tout à fait perverse. S’assurer que la population aille au travail, s’assurer qu’au retour, elle ne se réjouisse pas et dans ce cadre veiller aux déplacements dans un périmètre. Dans ce parcourt, les enfants sont contraints à l’école pour libérer leurs parents auprès de l’outil de travail. Ni décrochage scolaire, ni décrochage du labeur : usiner les esprits ! Peu importe les foyers (clusters), les décès , il faut franchir le fleuve. Cela fait penser aux gnous qui traversent la rivière en sachant que les crocodiles les guettent : le troupeau passe avec des pertes. Aujourd’hui, on nous fait gnou.
Est-ce pour rien qu’Emmanuel Macron dans son discours autour du séparatisme, a combattu l’enseignement à domicile ? Non pas. Ainsi épidémie et lutte officielle contre l’islamisme se rejoignent-elles par enfants interposés….
L’annonce d’un confinement plus souple maintient aussi tout ce qui peut être répressif et justiciable : ainsi les tribunaux dont on sait le zèle depuis les Gilets jaunes à sévir plus que de raison.
Au-delà de ces observations, l’État lui-même se place différemment de ce qui était jusqu’à présent sa fonction et sa soumission aux institutions. Le Conseil scientifique, sans légitimité aucune qui n’a pas eu l’aval du parlement, obéit ou se fait obéir du Chef de l’État et se substitue au gouvernement Castex. Il y a là un trouble majeur démocratique devant la réunion de la haute technocratie et de lobbies, notamment financiers, pharmaceutiques. Au gré des circonstances, Emmanuel Macron passe d’un gouvernement à un conseil sans la moindre consultation parlementaire et sans que cela n’émeuve les élus de tous les bords. On est devant une prise de pouvoir subtile, insidieuse, pernicieuse.
A ce confinement à durée indéterminée s’ajoute la question terroriste, ici, musulmane qui est à plusieurs niveaux : intégration, migration, noms d’oiseaux entre Ankara et Paris, géopolitique au Sahel...etc.Hier les attaques à Nice, Lyon, Avignon et Djeddah, les déclarations de certains musulmans étrangers dont l’ancien premier ministre malaisien ont plombé le climat intérieur français.
Le Covid et le terrorisme qui se réclame de l’islam radical sont deux enfermements de population avec en point commun, la peur, la montée de la mort. Devant ces défis, sanitaire, insécuritaire, qu’instinctivement fera un peuple : révolte, soumission ? Il faudra du temps pour que s’organise la résistance avec un corpus et un idéal. Aujourd’hui, les citoyens sont broyés par un quotidien dont le tragique est un flux informatif constant.L’écran est aussi un enfermement que combattent très puissamment le livre, les œuvres d’art. Est-ce un hasard si les librairies et les musées baissent le rideau ? Non.
Covid et terrorisme sont deux lames d’une même faux dont le potentiel à désarticuler psychologiquement les individus est redoutable, à désarticuler la démocratie laïque telle que la regardons historiquement liée aux libertés, aux devoirs et aux droits.
Dans
un autre Seriatim, je parlais de l’ère radicale qui était à
l’œuvre aux Etats-Unis où chaque parti a dans ses soubassements
des radicaux bien organisés et décidés, cette ère nous concerne
également. La France est dans un moment radical….et non sans
ironie, le pouvoir daigne laisser les lieux de culte ouverts à la
condition qu’aucun office ne s’y fasse, seulement pour que les
hommes apeurés y prient et y supplient.
Ita missa est ? Non.
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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