L’Etat allonge la liste des mesures coercitives pour lutter contre une seconde vague de covid provoquant fermetures et baisses de rideaux dans des grandes villes dont Paris et Marseille, incitant les gens à davantage de distanciation sociale, et voilà qu’arrive comme un cheveu sur la soupe un projet de loi contre les séparatismes.
Quand un projet de loi entend lutter contre les séparatismes dont il fait une liste, il affiche un échec, le peuple français étant un et indivisible. Quel est l’intérêt de lister les séparatismes quand l’Etat dispose de tout l’appareil législatif pour que l’unité et indivisibilité prévalent ? Cette façon d’ajouter en faisant croire à du neuf, affaiblit et reconnait aux séparatistes un terrain qui même borné par la loi ne pourra selon eux que grandir. N’est-ce pas une manière pour l’Etat de se placer en négociateur face aux séparatismes et par conséquent d’en admettre leur force incontournable ? Par ce projet Emmanuel Macron acte une réalité, le séparatisme et espère tel un constructeur de digue que cette protection retardera la prochaine inondation !
Naturellement ce projet de loi est avancé comme un acte fort de l’Etat et de la République : mais l’acte fort eut été de n’en pas faire ! Voilà trente, quarante années de négligences renouvelées, de suivisme dans nouveaux principes, de passivité face à des lobbies, de suivisme dans un modèle social toujours plus individualisant, plus libéral, à regarder se défaire la nation, d’adhérer à une construction européenne donnant la primature aux seules voies financières et mercantiles dont celles des hommes.
On a dans l’histoire de l’empire romain (mais il doit y en voir d’autres) où, au fur et à mesure, que cette puissance affaiblissait sa conscience romaine, elle accueillait les non-romains finissant par leur offrir des commandements, des terres et ainsi de suite jusqu’au trône. C’est un mouvement quand il s’enclenche, il ne cesse pas.
Le hasard veut qu’au moment où les Français bien soumis voient leurs rues se vider, les magasins mettre la clef sous la porte, les bars à terme aussi, qu’ils acceptent sans morigéner de se masquer, de s’écarter de leurs proches, de leurs voisins, de leurs compatriotes, le gouvernement débarque le sourire aux lèvres pour leur dire doctement que la nation n’est plus et que désormais nous jonglerons entre les séparatismes.
Cela va très loin. En ce moment, l’armée lance une publicité pour s’y engager. Que voit-on sur l’affiche : un petit drapeau tricolore, juste en-dessous Gouvernement, en-dessous encore la devise nationale…Adieu République ! Cela participe au séparatisme institutionnel : quelle armée nous propose-t-on, une armée de la République ou du Gouvernement. Depuis quand un Gouvernement est-il un régime ? Et bien, indifférence générale, la tête dans le sable, le Français comme autrefois le Romain concoure à se propre fin……
L’illusion sera de croire à un apaisement, rien de plus faux, c’est un engrenage auquel un exécutif sans assise électorale forte tente de donner une légalité. Rassurer les uns, les autres sur la loi de 1905 qui ne serait abordée qu’à la marge est un leurre. On ne voit pas pourquoi au nom d’une religion dont on présuppose le séparatisme, il faudrait l’aménager. Ce qui a prévalu pour la religion chrétienne et les congrégations (surtout) équivaut aussi pour l’islam.
Avec cette loi se poursuit le long travail de sape (séparatismes, distanciations sociales…etc.).Pour que les Français n’y voient goutte, la communication médiatique insistera sur des détails émotionnels….Voilà !
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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