« [….] Le nouveau livre de Silvia Federici, « Le Capitalisme patriarcal » (La Fabrique, 2019), poursuit l’histoire de la fonction de « reproduction » – reproduction de la vie au sens large, qui inclut la sexualité, l’éducation des enfants, les travaux domestiques, le soin des malades – pour la période des XIXe-XXe siècle. En insistant tout particulièrement sur un changement majeur engagé à partir des années 1870 environ : avec les lois sociales, les femmes et les enfants sont exclus des usines (où la première révolution industrielle les avait exploités avec une intensité maximale comme les hommes) et l’augmentation des salaires masculins complète un dispositif par lequel les détenteurs du capital assurent une meilleure reproduction de la force de travail. Ce nouveau compromis salarial place les femmes, chargées d’un travail de reproduction invisible mais crucial, dans la dépendance des maris salariés. Lesquels sont comme des relais de l’État capitaliste à l’intérieur de la sphère domestique. [….] » Jean Vinatier
Seriatim 2021
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