Depuis que la ministre Vidal a demandé au CNRS d’enquêter sur la réalité de l’islamo-gauchisme dans les universités françaises, les enseignants du supérieur sont vent debout, les sociologues en tête ce qui n’étonnera pas…Cette protestation contre une atteinte à la liberté est à l’opposé du silence total de ces mêmes gens quand des intervenants extérieurs étaient interdits d’exposer et de débattre, par exemple : Mme Agazinski…
Pourquoi la ministre a-t-elle chargé le CNRS de cette mission quand il existe, certainement, pour les universités l’équivalent des inspecteurs d’académie ? On ne voit pas en quoi le CNRS serait légitime à agir de la sorte : c’est un centre national de recherche scientifique et rien de plus.
Sur la raison de la ministre, relevons que son choix intervient quelques jours après l’annonce par Gérald Darmanin de dissoudre Génération identitaire : un coup à droite, un coup à gauche, le sempiternel « en même temps » auquel s’ajoute le propos de la défenseure des droits sur la création de zones sans contrôle d’identité qui souleva, dit-on la colère du Président sans que cette « imbécillité » ne vienne mettre un terme à ses fonctions : dire et laisser passer….
Eric Zemmour ne pouvait mieux rêver pour exposer en long, en large et en détail les délabrements universitaires au sein desquels la langue anglaise prend de plus en plus le pas sur la langue française. Au Collège de France, j’eus la surprise d’entendre un professeur affirmer que la langue anglaise était celle de la recherche !!! Un propos aussi bête et lâche à mettre en parallèle avec ce qu’affirmait Ernest-Antoine Seillière l’ancien patron du MEDEF pour les entreprises : de l’université au Siècle en passant par la haute fonction publique, c’est la totale abdication : snobisme et soumission.
On rappellera que les langues de recherche qui devraient être favorisées sont l’allemand et le français qui ont plus le mérite de la concision quand l’anglaise est infiniment plus vague et imprécise…Dans un contexte post-Brexit, on attend en vain une prise de conscience linguistique continentale : il faudra, hélas , être patient……
Quant aux influences de l’islamo-gauchisme sur les campus, elles existent naturellement car les universités, de tout temps, ont été sensibles aux mouvements intellectuels qui naissaient depuis d’autres universités étrangères, ici, principalement, américaines. Sur le fond, Il n’est pas choquant que ce courant soit mais son refus des débats contradictoires, son soin à la stigmatisation d’autres courants, aux anathèmes. La gangrène celle de l’intolérance, de la cancel culture, tétanise nombre de présidents d’universités peu assurés d’un soutient de l’Etat.
Dans cette atmosphère de fulmination où des thuriféraires imposent un encens malsain, un goût pour les modes épousées avec fanatisme au risque, parfois du ridicule, de nouvelles croyances érigées en religion. Outre l’état universitaire, des actes réguliers sont portés contre les grandes écoles et sciences-po par la déconstruction, sous couvert de démocratisation, de la valeur essentielle du concours sans lequel on n’a pas conscience de franchir un pas plus haut. Loin de veiller à développer des écoles préparatoires, c’est l’inverse qui s’établit. L’abaissement général est voulu, s’y ajoute, en plus les affaires de mœurs qui terminent dans des biens les cas des carrières d’autorités comme Olivier Duhamel, symbole d’un mai-68 libéré de la morale étroite pour une jouissance sans entrave se fourvoyant jusque dans la pédophilie, une époque, désormais, bannie. A cette génération succède actuellement une autre plus dure, victimaire qui elle-même laissera la place à une autre fanatique. Il y a là un processus en révolution : montent puis éliminent, comme en 1789, les modérés, les jacobins, les montagnards…etc.
Quant à l’identité française, elle est forcément dans un triste état, la fierté française n’est plus. En cela nous sommes à des années lumières (sans jeu de mot) avec les hommes (le Roi inclus) et les femmes de 1789 qui avaient, et quelles que furent les dérives et les violences, au plus haut degré le sentiment d’appartenance à une nation exceptionnelle.
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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