François Mitterrand a force de patience, d’habileté et de réseaux, est sorti de la nasse de « l’Observatoire » au point qu’il devint le patron du PS en 1973 et que huit années plus tard, il entrait à l’Elysée….Cela pour écrire qu’en politique tant que l’on n’est pas entre quatre planches viser la cime n’est pas forcément une faribole à la condition de vouloir véritablement la première place.
Hier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, passait pour plus à droite que sa débatteuse …..Ne fallait-il pas se montrer pugnace, combattive ? En une seule année la présidence Macron a accumulé beaucoup d’erreurs, s’est livrée à des manipulations, a persuadé les Français de se terrer quand il n’opérait pas des contrôles massifs, par exemple, sur le périphérique un dimanche soir…Au-delà de cette pandémie, la loi relative aux séparatismes est sujette à bien des critiques que le RN limite beaucoup, de même pour celle concernant la sécurité globale où il opine sans barguigner….En un mot, quel serait l’intérêt de voter pour Marine Le Pen si elle est perçue comme moins forte que l’actuel exécutif ? Le RN peine à tenir une ligne claire, ferme alors même que la situation générale devrait la porter à des sommets : Marine Le Pen veut-elle le pouvoir ?
A ce rythme-là, l’Elysée devrait donc la regonfler afin qu’elle effraie « le bon peuple », les « braves gens » ? En effet, les sondages prés-2022 ne sont pas bons du tout pour le RN : au premier tour, sa cheffe est créditée de 25% contre 24% à Emmanuel Macron : quelle percée ? Aucune même, s’il est exact, qu’elle pâtit du bon score de Nicolas Dupont-Aignan à 7%. Heureusement, le second tour lui attribuant 48% contre 52% à son adversaire laisse une fenêtre pour le pouvoir : faire peur.
Hier soir, Gérald Darmanin devait convaincre l’électorat Républicain de droite de ne pas voter pour le RN, mission faite…Dans quelques jours, le gouvernement proposera une loi climatique afin de séduire à gauche donc les Verts, cela se fera.
Emmanuel Macron tient tout et s’assure de la passivité française d’autant mieux qu’il a pour lui les fontaines monétaires. De Mario Draghi à Emmanuel Macron un axe Vert financier se met en place tranquillement sur l’air de « tout va bien ». Si l’Union européenne fait grise mine pour sa faible croissance (3,8%), elle insiste, évidemment, sur le futur et extraordinaire rebond français…...
Dans ce cadre actuel difficile, Marine Le Pen blâmée en 2017, désormais, ballote à la veille de plusieurs échéances électorales de juin 2021 et d’avril 2022 à l’instar de Jean-Luc Mélenchon dont les vitupérations le même soir sur une autre chaîne font le pendant à l’errance du RN.
A suivre
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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