Dans l’absolu Donald Trump est en mesure de candidater à la primaire républicaine pour 2024 même si différents procès se tiendront où il sera le personnage central : publicité assurée.
Que voir au terme de ce passage éclair au Sénat.
Les Républicains, dont la majorité n’a jamais aimé Donald Trump, ont leur regard général tourné vers les mid-terms de 2022. Pouvaient-ils prendre le risque d’ignorer l’excellent score du 3 novembre ? Non. En s’opposant à sa destitution ne deviennent pas les complices passifs de la journée du 6 janvier dernier ? De facto certainement et ce quel que soit l’avis que l’on a sur le déroulement de cette journée et des acteurs, visiblement multiples. Les Républicains pouvaient-ils en ralliant les Démocrates encourager à la naissance d’un parti Trump qui les scinderait en deux ? Non. En résumé les Républicains sont contraints de faire avec : Donald Trump est un sparadrap collé à leurs semelles et où qu’ils aillent, il sera là ! Les mid-terms seront un test vital sur ce point car si les Républicains l’emportent, il faudrait voir lesquels. In fine, les Républicains considérant l’infamie d’être le parti d’un Président destitué, avaient-ils d’autre choix ? Non.
Du côté Démocrate, la destitution de Donald Trump aurait été, pour une partie majoritaire, un enthousiasme libérateur et quasiment délirant. L’échec de ce samedi et l’unité obligée du parti adverse ne rabattent absolument pas les cartes, les forces politiques se retrouvent comme tels « en novembre 2020 » avec cette fraude (un parfum insidieux ) dont on ne parle plus aujourd’hui mais qui reste dans les esprits.
L’apaisement ne parait pas en vue dans un climat de haute tension intérieure (constitutionnelle, politique, sociale, économique) d’autant plus que les Etats-Unis sont déjà rentrés en campagne près-présidentielle. Les deux camps et leurs électorats n’entendant pas du tout désarmer ! Les radicalités intérieures se nourriront autant d’idées progressistes que d’idées identitaires que chacun des camps croira vérité.
Joe Biden et Kamala Harris qui ont l’entier et total soutien des médias laissent opérer une véritable chasse aux sorcières. Ce duo est néanmoins à la merci d’un déraillement économico-financier et d’une tentation d’essai offensif à l’extérieur. On rappellera que l’équipe Biden compte bon nombre de faucons des mandats Obama persuadés de mener des « guerres justes » qui valent un prix Nobel de la Paix.
Une fausse paix blanche s’est jouée ce samedi : Donald Trump est laissé libre, Joe Biden ne s’acquitte d’aucune tension…Un processus radical s’est enclenché.
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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