Audrey Pulvar, l’égérie d’Anne Hidalgo pour les régionales de juin en Ile de France, s’illustre encore par ses commentaires et affirmations qui enclenchent des tempêtes au sein de la gauche. Cette gauche qui soit accuse l’un des siens de faire le lit de l’extrême-droite (Jean-Luc Mélenchon contre la socialiste Carole Delga) soit de trop écouter une extrême-gauche. Olivier Faure le secrétaire général du PS dit que son parti tient bon face aux disputes. En réalité, l’extrême-gauche, en tant que telle (Lutte Ouvrière, NPA) n’apparait que peu électoralement autour des débats racialisés et autres thématiques LGBT, c’est plutôt la gauche elle-même : PS, les Verts et La France insoumise qui s’houspillent. Il y a bien là un aveuglement volontaire de cette gauche à ne pas vouloir se regarder dans la glace. La gauche se divise elle-même politiquement et dans le corps enseignant, son vivier de poids
Effectivement, au-delà des embrouillaminis covidiens gouvernementaux, la vie universitaire ne s’exempte pas de virus et de variants contre lesquels aucun laboratoire n’ose une pharmacopée : islamophobie, manifestes transgenres, débats racialisés, indigénistes, dénonciations d’enseignants supposés n’être pas dans la doxa de tel ou tel syndicat étudiant, réunions interdites aux blancs…et ainsi de suite.
L’UNEF dévoile tout un attirail pour combattre celles et ceux qui, par la seule pensée, contreviendraient à l’orthodoxie du moment. Plus drôlement, la présidente de l’UNEF se plaint d’être attaquée : « l’arroseur arrosé » se plaignant de l’eau ! Même Jean-François Cambadélis qui fut un des protagonistes de ce syndicat au milieu de disputes internes lamberto-trotskystes, remarque avec amertume sa décadence actant que cette UNEF ne sait plus ce qu’est la laïcité !
Audrey Pulvar, sans revenir sur ses propos, charge une extrême-droite qui en tant que telle est microscopique. C’est plus un mécontentement épars qui abonde dans les rangs du RN que des apologistes des ligues de l’entre-deux guerres ou de l’époque de l’OAS. D’ailleurs Marine Le Pen ne vient-elle pas de condamner l’intrusion de militants de l’Action française dans l’hôtel de région d’Occitanie : « ce sont des idiots » !
En réalité, quand on observe bien la France, les extrêmes politiquement (extrême-gauche, extrême-droite) se situent dans des périphéries quand bien d’autres thématiques occupent désormais le champ sociétal autres que celles dont se plaisent à croire en leur survivance Audrey Pulvar et Jean-Luc Mélenchon.
Ce qui séparait jusqu’à présent la droite de la gauche se résumait ainsi : à la gauche les causes et les opprimés, à la droite les principes. Désormais, si la droite est nue comme un ver, la gauche s’ébroue dans le lit d’une rivière apparemment abondante et poissonneuse sans avoir la maîtrise du courant, d’un courant qui prend de la puissance sans barrage à l’horizon !
La situation politique française est à la fois populiste et divisée, découpant en mille feuilles tous les partis classiques. Un état qui satisfait totalement un Emmanuel Macron qui peut espérer être « En marche » pour 2022 , sauf événement soudain et en dépit d’une gestion sinistre de la pandémie dont le corollaire est la « policiarisation » de notre pays tout en continuant à appliquer les consignes bruxelloises : réduction des lits dans les hôpitaux et de leurs moyens matériels…
Les travers où sont les antiques puissances politiques françaises précipiteront-ils un rabattage des cartes ? D’autres extrêmes sont en gestation dont certains émergeront de débats qui agitent « la gauche ». La poudre est là !
Jean Vinatier
Seriatim 2021
1 commentaire:
Je partage en tous points ce point de vue.
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