Un silence général de l’Union européenne et de la France après le propos peu diplomatique de Joe Biden envers Vladimir Poutine qui l’était beaucoup moins quand Donald Trump s’émancipait de toute précaution de langage !
Certains disaient que jusqu’à présent le mandat de Biden était globalement satisfaisant : forcément le POTUS se taisait !. Mais voilà, Joe Biden sort de ses gonds, court sus à beaucoup de pays sans trop paraitre peser le pour et le contre : sentiment de supériorité, d’impunité ? Et si les Etats-Unis pressentaient que c’était le moment pour forcer un peu les lignes, de brusquer, de culbuter ? Après tout, les mandats Clinton et Obama eurent leurs moments violents…
Ainsi selon la Maison Blanche, Vladimir Poutine serait un « tueur », une pâle copie du président serbe, Milosevic ? Londres a été la seule capitale à soutenir officiellement le dire présidentiel. Pourquoi ? D’abord, parce que ni Londres, ni Washington n’ont pardonné à Vladimir Poutine d’avoir, en arrêtant Khodorkovski, sauvegardé la souveraineté énergétique de la Russie et par conséquent ne purent avoir la main sur sa politique générale. On a oublié que c’était un lord Rothschild depuis la capitale britannique qui devait arrêter l’accord avec le magnat russe qui apporterait le quart des ressources énergétiques. Ensuite parce que Londres espère, en se plaçant moins en avant que Washington, gagner quelques moyens pour intercéder entre Biden et Poutine et préserver, ainsi, de l’influence.
Il serait imprudent de ne voir dans cet assaut verbal contre Vladimir Poutine qu’une admonestation limitée. Par ricochet, elle atteint aussi, l’Union européenne. A elle l’obéissance ! Empêtrée dans le North Stream II, l’Ukraine, le programme OTAN 2030, l’Union européenne est bien en peine de présenter un front uni si l’on voulait admettre que certaines des têtes pensantes songeaient à une autonomie, stratégique et géopolitique. L’Allemagne n’est plus l’animal docile capable, aujourd’hui, de dire non à l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN mais qui ne prendra pas le risque de rompre une sécurité militaire tandis que la France voit sa parole politique s’affaiblir au fur et à mesure de son décrochage économique avec l’Allemagne. Quant aux anciens pays du pacte de Varsovie qui ne cessent d’hurler contre la Russie, ils sont ravis d’avoir des GI’S….Ce que vise le gouvernement américain, ce n’est pas tant de voir « fuir » un membre de l’Union que de compter sur des engagements conséquents face à la Chine quand le face-à-face interviendra. L’atmosphère glaciale entre chinois et américains en Alaska confirme bien la voie prise de diaboliser un adversaire.
La publicité donnée par la Maison Blanche à son attaque contre Vladimir Poutine n’est pas un incident ou un simple dérapage. Oui l’actuelle équipe à la Maison blanche ne différencie que de peu Poutine d’un Milosevic et trouverait évident de le voir finir à La Haye ! On a quelque peu effacé de nos mémoires sa manière de défendre les comportements de son fils Hunter en Ukraine, de l’ordre donné à un changement de magistrat un peu trop curieux. Le côté « doux » « gentil » de Biden qui l’a servi dans sa campagne électorale se déchire maintenant. Parions que cette morgue américaine se place en chaînon prélude à bien d’autres raideurs.
In Seriatim
http://www.seriatim.fr/2021/03/biden-fait-du-quad-en-asie-n5623-15e.html
http://www.seriatim.fr/2021/03/biden-courir-sus-ryad-et-moscou-sourire.html
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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